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Violences aux femmes : Pour un cadre juridique protégeant la femme congolaise

Violences aux femmes : Pour un cadre juridique protégeant la femme congolaise

Sur le thème «Orangez le monde: financez, intervenez, prévenez, collectez», un forum, présentant des rapports d’études menées par l’association Avenir Nepad Congo pendant la période de la COVID-19, a été organisé mercredi 25 novembre dernier à Brazzaville, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination des violences basées sur le genre. Il s’est déroulé sous les auspices de Mme Virginie N’dessabeka, directrice générale du centre de recherche d’information et de documentation sur la femme au ministère de la Promotion de la femme, en présence du Dr Etanislas Ngodi coordonnateur de l’Association NEPAD Congo.

Lancées en mars 2020, ces études ont pour but de donner une photographie actualisée et exacte des phénomènes de violence. Les rapports produits portent sur différentes thématiques: «L’enquête sur les violences basées sur le genre à Brazzaville»; «Impacts de la COVID-19 sur les violences basées sur le genre en République du Congo»; «Mise en place d’un cadre juridique et légal des naissances à risque: cas de Brazzaville et Pointe-Noire»; «Accès aux services de santé de la femme enceinte dans le contexte de la COVID-19».
Présentant la synthèse de ces études, le Dr Etanislas Ngodi a indiqué que les objectifs visés au cours de ce forum permettront aux partenaires de prendre connaissance des contenus des rapports afin de servir de cadre d’échange, de partage et de discussion. Il s’agira de formuler des suggestions et recommandations, en vue de contribuer efficacement à l’amélioration de la situation de la femme au Congo. Les enquêtes ont été menées auprès de 780 femmes à Brazzaville et Pointe-Noire. Elles révèlent que «la pandémie de la COVID-19 a fortement contribué au développement des nouvelles formes de violences, à cause notamment du manque de moyens financiers dans les ménages. La violence basée sur le genre est très répandue en République du Congo, bien qu’il n’existe pas de données fiables concernant ces violences. Les rapports produits ces dernières années par les Organisations de la société civile (OSC), les institutions des Nations unies, les partenaires au développement démontrent que les femmes congolaises subissent diverses formes de violences, notamment physiques (coups et blessure..), psychologiques (insultes, menaces verbales de mort), économiques et autres pratiques nuisibles», a soutenu le Dr Etanislas Ngodi. «Le rapport consacré à l’étude des impacts de la COVID-19 sur les droits à la santé a porté sur les caractéristiques socio démographiques, en s’appuyant sur les données collectées sur le terrain auprès de 350 personnes, dont 161 de sexe masculin et 189 de sexe féminin, uniquement à Brazzaville; l’analyse des impacts de la COVID-19 sur l’hygiène menstruelle; l’accès aux services de contraception et de planification familiale. Les mesures prises dans le cadre de la riposte contre la COVID-19 ont impacté négativement la vie de certaines composantes de la société. Les femmes et les filles ont payé un lourd tribu pendant et après le confinement. Il va falloir conséquemment mettre un accent particulier sur l’accès aux services de santé maternelle lors de la fréquentation des centres de santé et cliniques entre avril et juin 2020», a promis le Dr Etanislas Ngodi. Une communication appuyée par M. Ornael Mikhael Djembo, chargé des programmes au sein de l’association Avenir Nepad Congo.
La Journée internationale pour l’élimination des violences basées sur le genre a servi de cadre stratégique aux partenaires et Organisations internationales pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, en lançant la campagne «Tous unis, d’ici à 2021», avait annoncé aux partenaires que chacun doit prendre ses responsabilités pour mettre un terme à la violence à l’égard des femmes.
Les participants, venus des administrations publiques, des organisations de la société civile, des représentations diplomatiques et des institutions internationales, ont apporté, chacun, sa contribution à ce forum qui a marqué également le lancement officiel de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre jusqu’au 10 décembre 2020, date de la célébration de la Journée mondiale des Droits de l’Homme. Ils ont invité les pouvoirs publics à mettre en place un cadre juridique pour protéger la femme congolaise contre tout abus.

Pascal BIOZI KIMINOU

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Heure de Brazzaville

16 décembre 2020 9 h 29 min

Editorial

Corrompus

En d’autres temps, être qualifié de corrompu était une marque d’infamie dans la vie de quelqu’un. C’était une tâche indélébile qui désignait l’auteur d’un détournement de fonds à la honte infinie, et amenait l’Etat à se séparer de lui, l’indélicat. Détourner les biens publics, pensait-on, condamnait celui qui s’en rendait responsable à raser les murs, et à ne plus jamais prétendre reprendre une place de dignité en société.

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