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TELEVISION : Connaître un métier qui a disparu, téléspeakerine

TELEVISION : Connaître un métier qui a disparu, téléspeakerine

Téléspeakerine, dans les années 60 à 90 était un métier très en vue à Télé-Congo, et dans d’autres chaînes de télévision à travers le monde. Mais totalement inexistant aujourd’hui excepté plusieurs chaînes de télévision. Les jeunes actuels ignorent tout de ce métier qui faisait rêver beaucoup de jeunes filles de cette époque, et qui faisait la fierté des chaînes de télévision. Une téléspeakerine est une personne dont la tâche est de présenter par sa parole et sa présence télévisuelle, à l’antenne même, les programmes de télévision aux téléspectateurs. En effet, les téléspeakerines furent des figures emblématiques des débuts de la télévision, accueillant à la fois les invités et les téléspectateurs. Elles sont désormais systématiquement inexistantes.
Les premières téléspeakerines apparaissent lors des expériences et démonstrations à la télévision française dans les années 1930. Outre l’annonce des programmes, les téléspeakerines se devaient aussi de présenter les excuses de la chaîne lorsqu’il se produisait un problème technique qui empêchait la diffusion du programme prévu ou de fermer l’antenne de la chaîne de télévision même annonçant le programme du lendemain et dans certains pays, en relisant les dernières actualités de la journée. Il s’agissait presque exclusivement de personnes de sexe féminin.
En France, elles ont disparu définitivement en 1992, sur TF1 et sur d’autres chaînes. Au Congo, pratiquement au milieu des années 90. Parmi les téléspeakerines grande vedette figurait Mademoiselle Françoise Manaka qui en fut une illustration. Sur les raisons qui l’avaient poussé à devenir speakerine de télévision, elle affirmait au cours d’une interview accordée à La Semaine Africaine du 8 au 12 décembre 1979, «qu’elle était attirée par une émission qu’animait Alphonse Marie Toucas, célèbre journaliste à la télévision nationale, et à Radio France internationale, présentateur des émissions culturelles décédé il y a quelques années en France. Elle l’accompagnait tous les lundis, mercredis et vendredis soir à la Télévision congolaise. C’était tellement beau que lorsqu’on recruta des volontaires pour le’speakerage’’. Je me suis intéressée».
S’agissant de la différence qui existe entre une speakerine de radio et celle de télévision, elle affirmait que la différence est qu’à la radio, la speakerine se fait entendre mais ne se fait pas voir. Cela lui donne la possibilité de prendre n’importe qu’elle attitude et d’arborer n’importe quelle tenue. A la Télévision par contre, c’est tout autre chose. «On est vu par tous ceux qui suivent la télévision. Lorsque vous commettez une erreur, c’est le coup de fil des téléspectateurs ou des remarques dans la rue. Cela vient du fait qu’à la télévision tout se voit et s’entend. Je suis entrée à la télévision le 26 août 1976 et j’ai trois ans d’exercice», disait-elle.
En guise de conseils à donner aux jeunes filles qui aimeraient elles aussi devenir speakerines, elle affirmait : «je leur demande d’aimer d’abord ce métier et d’accepter ses contraintes. Remplir certains critères qui sont indispensables à l’exercice de cette profession. Une téléspeakerine doit avoir une bonne présentation physique. Il faut entendre par là, être une personne charmante, susceptible de plaire à première vue. Elle doit donc être élégante et soignée. Ne pas suivre aveuglement la mode, de peur d’enfreindre la lutte que mène le peuple congolais sur la dépravation des mœurs et de l’extravagance vestimentaire. La téléspeakerine doit être jolie et télégénique (1). La télégénie est de beaucoup dans le recrutement d’une téléspeakerine, parce que la téléspeakerine est en fait le miroir d’une station de télévision, si je peux me permettre cette image».
La téléspeakerine, poursuivait-elle, «doit avoir une bonne maîtrise de la langue française (qui est notre langue officielle) et aussi de nos langues nationales, c’est-à-dire le lingala et le kikongo (kituba). Elle doit avoir la promptitude d’esprit, réagir spontanément quand il le faut, par exemple lorsqu’il faut improviser à l’écran à la suite d’une panne quelconque. Elle doit faire du sourie son ami le plus fidèle, ce sourire qui semble donner toujours un cachet spécial à l’ambiance de la télévision», confiait-elle.
Alain-Patrick MASSAMBA

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

2 décembre 2020 13 h 10 min

Editorial

Système

Il n’y a pas idée plus répandue dans l’opinion que celle d’ériger en système les pratiques les plus généralement décriées dans la société. Vous parlez de corruption, de passe-droit, de détournement, d’impunité, de faible engagement à contrer les anti-valeurs, de comportements arrogants et insouciants devant le bien public ? On vous présente «le système» comme bouclier et justification à tout. C’est le système !

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