SOUDAN DU SUD : Suspension de l’Union africaine pour difficultés financières

L’Union africaine a pris il y a quelques jours une décision très importante contre le Soudan du Sud. L’organisation a statué sur une suspension de ce pays d’Afrique de l’Est qui cumule d’énormes arriérés sur ses contributions financières à l’institution: plus de neuf millions de dollars d’arriérés de paiement.
Il s’agit d’un crédit accumulé par le pays depuis trois ans qui lui vaut cette sanction le maintenant désormais comme membre de l’organisation continentale sans droit de participation aux réunions tout comme aux prises de décision, jusqu’au remboursement de sa dette.
Affecté par la nouvelle décision, Juba avait affirmé son intention de régulariser la situation bien avant le contexte actuel. Au ministère des Affaires étrangères, Hakim Edward, l’un des porte-paroles de ce département a fait savoir que «des efforts étaient en cours pour régulariser la situation et se coordonner avec le ministère des Finances pour résoudre ce problème avec l’Union africaine ainsi que d’autres organisations».
De son cpôté, le ministre des Finances, Ibrahim Ahmed El-Badawi a fait savoir que son pays avait pu noter les signaux de cette sanction sans avoir pu l’éviter. A l’en croire, le Soudan du Sud avait frôlé une autre suspension en octobre dernier de la Communauté est-africaine à cause d’une dette d’environ 30 millions de dollars. Son pays avait dû, seulement deux mois plus tard, décaisser en urgence trois millions sur le retard financier.
Le 17 juin dernier, des diplomates sud-soudanais se sont vus refuser la participation à une réunion de l’UA alors qu’ils s’étaient déplacés pour cette cause. Ils ont rapporté que le président de la séance avait stoppé les débats pour informer la délégation que leur présence était «illégale».
Des experts expliquent que la corruption, la mauvaise gestion, le financement de la guerre ou encore la baisse des revenus pétroliers sont les facteurs de ce titre de mauvais payeur que porte le Soudan du Sud qui, à son tour, accuse des partenaires qui n’auraient pas versé des aides promises.

Thomas Julien
BOUEMBOU