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Session pastorale annuelle des évêques du Congo : Les rapports d’activités des commissions au cœur des discussions

Session pastorale annuelle des évêques du Congo : Les rapports d’activités des commissions au cœur des discussions

Initialement prévue pour le mois d’avril comme d’ordinaire selon le calendrier du secrétariat général de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), perturbée par la Covid-19, la session pastorale des évêques du Congo s’est finalement ouverte le mardi 30 juin 2020 au Centre interdiocésain des œuvres (CIO) à Brazzaville.

Pendant quatre jours, les évêques ont pris connaissance des activités menées par les commissions épiscopales à travers des rapports qui leur ont été présentés. L’ouverture des assises a été marquée de la présence de NN.SS Francisco Escalante Molina, nonce apostolique au Congo et au Gabon; Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, président de la Conférence épiscopale du Congo (CEC); Victor Abagna Mossa, archevêque d’Owando, vice-président de la CEC; Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville; Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque coadjuteur de Brazzaville et administrateur apostolique de Dolisie; Yves Marie Monot, évêque de Ouesso; Daniel Franck Nzika, évêque d’Impfondo; Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala; Louis Portella Mbuyu, évêque émérite de Kinkala; Mgr Giuseppe Commisso, secrétaire à la nonciature apostolique. Les abbés Brice Armand Ibombo, secrétaire général de la CEC, Lambert Kionga, secrétaire général adjoint et gestionnaire de la CEC; Guy Noël Okamba, recteur du Grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha; Antonio Mabiala, secrétaire général de l’Association des Conférences épiscopales de la région de l’Afrique centrale (ACERAC), ainsi que les vicaires généraux. Deux évêques étaient absents à cette session pastorale: NN.SS Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire et Urbain Ngassongo, évêque de Gamboma. Les commissions épiscopales et autres bureaux nationaux des mouvements d’apostolat étaient représentés par un nombre restreint, Covid-19 et respect des mesures barrières obligent.
Cette session pastorale annuelle fait partie des trois rendez-vous ordinaires de la Conférence épiscopale du Congo avec la retraite spirituelle des évêques et l’assemblée plénière. Elle s’institue comme la plénière des commissions épiscopales, afin que l’Assemblée plénière soit consacrée uniquement au thème choisi, a précisé Antoine Bouba-Bouba, modérateur de la séance.
A l’ouverture, les participants ont suivi trois allocutions prononcées par l’abbé Brice Armand Ibombo, M. Firmin Bonzangabato, président du Conseil national pour l’apostolat des laïcs du Congo (CNALC) et Mgr Daniel Mizonzo.
L’abbé Brice Armand Ibombo a indiqué: «Habituellement, à cette date, c’est la période de clôture de l’année pastorale dans la plupart de nos diocèses, mais à cause du déclenchement de la crise sanitaire au niveau mondial, causée par la propagation du coronavirus, les contraintes historiques et sanitaires, nous obligent à revoir nos agendas et nos calendriers». L’abbé Brice Armand Ibombo a parlé d’une «session appelée à tort ou à raison session du coronavirus». Ce qui fait que du mois d’avril où elle se tient habituellement, la session pastorale de cette année soit organisée en cette période, dans des conditions imposées par la commission nationale de riposte contre le coronavirus, covid-19. La tradition de notre Eglise locale voudrait qu’au cours de cette session, dite plénière des commissions épiscopales, chacune d’elle soit appelée, en toute humilité et simplicité, dans un esprit ecclésial et de communion, à faire part aux archevêques et évêques, du point des activités menées durant l’année pastorale écoulée. Et du côté du CNALC, la mission de donner à nos pères dans la foi, les nouvelles des mouvements d’apostolat. Cet exercice de communion est aussi un rappel aux différentes commissions et aumôneries qu’elles sont au service des évêques, chacune dans un domaine pastoral précis. D’où, le devoir de rendre compte et de savoir rendre compte, et les évêques sauront et verront, en partant de ces comptes rendus, comment faire pour orienter l’action et la mission des commissions, comme le soulignent les nouveaux statuts de la Conférence épiscopale, à l’article 23 qui stipule: Les secrétaires ou coordonnateurs des commissions font parvenir leurs rapports et comptes rendus de leurs activités au président de la commission et au secrétariat général de la Conférence épiscopale du Congo. Les commissions ne sont pas des organes acéphales, c’est-à-dire sans tête, sans guide, mais les nouveaux statuts nous le rappellent dans l’article 19: La Conférence épiscopale du Congo dispose des commissions épiscopales. Chacune est spécialisée dans un secteur d’activité pastorale, pour aider les évêques et non pour se substituer à eux. L’article 20 de ces statuts, dispose que chaque commission épiscopale comporte son ordinaire président élu par la Conférence épiscopale du Congo parmi ses membres de droit. Le secrétariat général a pour son compte, la mission de coordonner toutes les activités. L’abbé Brice Armand Ibombo a déploré le comportement réfractaire de certaines commissions qui souvent ne trouvent aucun intérêt à s’associer aux autres où à participer aux activités du secrétariat général.
Prenant la parole, le président du CNALC a indiqué: «la parenthèse d’activités imposée par la covid-19 n’a pas empêché le Saint Siège de reconnaître la nouvelle organisation administrative de notre Eglise locale, avec la création des provinces ecclésiastiques au nord et au sud-Ouest, et deux nouveaux archidiocèses dirigés par NN.SS. Victor Abagna Mossa pour Owando et Miguel Angel Olaverri pour Pointe-Noire avec le titre d’archevêques. Ensuite, il a élevé Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou au rang d’archevêque coadjuteur de Brazzaville, avec droit de succession. Après l’installation du père évêque Franck Daniel Nzika en remplacement de Mgr Jean Gardin dans le diocèse d’Impfondo, notre Eglise vient de célébrer le dimanche dernier à Kinkala, l’ordination épiscopale de Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, nouvel évêque de ce diocèse, en remplacement de Mgr Louis Portella Mbuyu qui vient de faire valoir ses droits à la retraite. Nous félicitons les nouveaux venus et remercions NN.SS Jean Gardin et Louis Portella Mbuyu pour tous les services rendus à notre Eglise».
Ouvrant les travaux, Mgr Daniel Mizonzo a d’abord fait observer une minute de silence pour toutes les personnes décédées du coronavirus et toutes celles qui souffrent encore de cette pandémie. «Dans le principe, les commissions épiscopales, en dehors des rapports de leurs programmes d’activité exécutés et en exécution, devraient nous informer, comment le peuple de Dieu en général, et nos fidèles laïcs du Christ, en particulier, ont reçu le message des travaux de l’Assemblée plénière annuelle qui avait eu lieu du 7 au 13 octobre 2019, laquelle porte le thème: Le chrétien dans la société, vous êtes le sel de la terre; vous êtes la lumière du monde. Malheureusement, la pandémie du coronavirus nous a fait même oublier ce message». «Nous rendons grâce à notre Dieu trinitaire pour Mgr Franck Daniel Nzika, nouvel évêque d’Impfondo, et pour la cérémonie d’ordination épiscopale de Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, nouvel évêque de Kinkala qui s’est bien passée. Merci au président de la République et au gouvernement congolais qui nous ont autorisés et permis de faire cette célébration à Kinkala. A eux deux qui nous rejoignent dans notre conférence épiscopale, nous leur redisons merci et bienvenue».
Les communications ont été faites comme prévu dans le programme de la session. La modération de ces différentes communications a été faite par l’abbé Brice Armand Ibombo.
«Le Conseil national de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo (CNALC)a mené quelques activités centrées sur la méditation du thème de l’Assemblée plénière d’octobre 2019. Ce message a été exploité lors des rencontres de prière, des récollections ou retraites des mouvements d’apostolat. Cependant, il n’a pas été suffisamment médité à cause du confinement et de la fermeture des lieux de culte. Une seule réunion a été tenue avec les bureaux diocésains et nationaux des mouvements d’apostolat courant février 2019. Aussi, il a été procédé à la nomination ou au renouvellement des mandats des aumôniers nationaux. Les décrets de nomination des aumôniers de la Confrérie Sainte Rita et l’Archiconfrérie Notre-Dame du Suffrage sont attendus».
«La Commission épiscopale de l’éducation catholique (CEEDUC) a tenu son conseil national de l’école catholique et participé aux différentes réunions inter commissions organisées par le secrétariat général de la CEC», a dit Raoul Sika. «Elle a participé aux réunions du comité de pilotage du projet de création de l’Université catholique du Congo; aux travaux du Conseil diocésain de l’école catholique de Brazzaville et supervisé les travaux du Conseil diocésain de l’école catholique d’Owando, des conseils d’administration des écoles catholiques de Madzia, Missafou, Voka, Kinkala dans le diocèse de Kinkala. Aussi, a-t-elle effectué une visite de travail dans le diocèse de Kinkala. Depuis le 19 mars 2020, les établissements scolaires ont cessé de fonctionner suite au confinement consécutif dû à la pandémie de la covid-19. En lien avec cette crise sanitaire et pour renforcer les mesures barrières édictées par le gouvernement, un certain nombre de circulaires ont été prises et transmises à toutes les administrations scolaires par l’intermédiaire des directions diocésaines de l’école catholique».
«Caritas Congo a parlé de l’assistance du programme alimentaire mondial (PAM), l’acquisition d’une enveloppe de 1524 euros, la sensibilisation de la covid-19 dans les diocèses avec notamment le financement du CRS et l’appui de la diaspora. Des actions de sensibilisation sont menées sur le terrain par les équipes des Caritas diocésaines avec des opérations de distribution de masques et de savons aux familles vulnérables, car les effets de la covid-19 pèsent beaucoup sur les ménages qui étaient déjà fragilisés par la crise. Aussi, l’équipe de Caritas Congo mène des visites d’appui et d’accompagnement auprès des équipes diocésaines».
«La Semaine Africaine éprouve d’énormes difficultés financières pour son fonctionnement. Malgré tout cela, la régularité du journal sur le marché est maintenue. Un toilettage du fichier des abonnements a été entamé, d’où il a été décelé près de 600 abonnés fictifs ne versant aucun centime dans les caisses de La Semaine Africaine. Ce qui n’arrange pas une bonne comptabilité des recettes. Aussi, sollicite-t- elle auprès de nos pères évêques l’abonnement de toutes les paroisses placées sous leur juridiction, afin de pallier à certaines charges inhérentes à la vie ordinaire du journal», a précisé son directeur de publication, Albert Mianzoukouta. «Dans les perspectives, une machine d’impression du journal est attendue dans un futur proche. Aussi, il envisage l’abonnement payant sur Internet pour tous les lecteurs se trouvant à l’étranger».
«L’Imprimerie Saint Paul attend de pied ferme l’arrivée de la nouvelle machine, dont les démarches entreprises par Mgr Miguel Angel Olaverri, archevêque de Pointe-Noire et président de la Commission épiscopale des moyens de communications sociales, sont en bonne voie. Ce qui permettra à La Semaine Africaine d’amoindrir certaines charges dans l’impression du journal».
«Les trois grands séminaires (propédeutique, philosophât et théologat) ont aussi, apporté une grande contribution à cette session par les informations diverses concernant le fonctionnement régulier de ces maisons de formation».
«La Commission épiscopale pour la pastorale de l’enfance et de la jeunesse (CEPEJ) a, au cours de l’année pastorale écoulée, focalisé ses activités sur l’ouverture de l’année pastorale 2019-2020 dans certains diocèses avec pour objectifs, la relance des activités; la célébration de la journée mondiale de l’enfance et de l’enfance missionnaire sous le thème: Enfants chrétiens, baptisés pour la mission; la célébration de la 13e Journée nationale de la jeunesse catholique du Congo; la 30e Journée de l’enfant africain». D’autres activités programmées n’ont pas connues un début d’organisation à cause de la covid-19 et la fermeture des lieux de culte. Des suggestions: le décaissement de la quête impérée du dimanche des rameaux; l’obtention du titre foncier du terrain situé à Makana appartenant à la jeunesse; les évêques doivent inciter les diocèses à payer les quêtes impérées; promouvoir un financement pour les projets de la jeunesse; procéder à la vulgarisation de la loi 4-2010 dite Potignon, portant protection de l’enfant en République du Congo».
Pour cette session pastorale, une prière spéciale a été élaborée contre le coronavirus par le Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM).
Les autres commissions comme Justice et paix, CEMIR, Commission doctrinale, Commission famille, Opus securitatis, Evangélisation et catéchèse et Apostolat biblique, Renouveau charismatique, Commission liturgique, CRS, les Aumôneries (militaire, hommes politiques cadres (CERC), universitaire), les Œuvres pontificales missionnaires (OPM), Pastorale des sourds muets, ont aussi contribué à cette session.
A signaler que l’Assemblée plénière des évêques du Congo aura lieu du 12 au 19 octobre 2020 à Brazzaville, sous le thème: «La formation sacerdotale».

Pascal BIOZI KIMINOU

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Heure de Brazzaville

28 juin 2021 2 h 49 min

Editorial

Autorité de l’Etat

Faut-il se réjouir que la restauration, partout, de l’autorité de l’Etat soit érigée en mantra chez tous nos ministres, à commencer par le premier d’entre eux? Faut-il constater qu’il y a bien un déficit d’autorité dans un pays où les milliards peuvent changer de poche et ne procurer aucune remarque contre l’audacieux à la main leste? Faut-il s’étonner, s’affliger ou se désespérer que les plus beaux discours de l’Etat n’aient produit jusqu’ici que la ritournelle de la condamnation verbale?

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