PRESIDENTIELLE 2021 : Guy Brice Parfait Kolélas appelle à la vigilance
Le président de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas, était face à ses militants le 27 février dernier au Palais des congrès. Il est venu présenter son programme de société et donner les directives sur la sécurisation des résultats des bureaux de vote, ainsi que le canevas pour sa campagne électorale. Un accord de gouvernance a été signé au cours de cette cérémonie entre son parti et le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), de Jean Jacques Serge Yhombi Opango.
Ils étaient nombreux, les militants et sympathisants de l’UDH-Yuki qui ont pris d’assaut la salle de conférences du Palais des congrès. Vêtus de tee-shirts, de chemises et d’étoles gravés du logo de leur Parti, ils avaient soif d’entendre leur président qui s’est livré à eux, à un exercice de questions-réponses pour dissiper tous les malentendus et les rumeurs sur lui.
Guy Brice Parfait Kolélas est sorti de sa réserve pour tenir un dialogue franc avec ses militants. Peu avant cet exercice, il s’est débarrassé publiquement de sa veste et plier les manches de sa chemise, comme pour dire, «les temps sont durs, il faut aller au combat».
Il a commencé par donner les raisons de sa candidature. «Je suis le candidat du changement. Je suis celui qui apporte la rupture avec le centralisme démocratique qui vous est servi, depuis 46 ans par le PCT. Je nous apporte le renouveau démocratique, économique, financier et social».
Guy Brice Parfait Kolélas entend offrir une autre vision, un pays décentralisé en province, doté de personnalité morale et juridique. «J’entends dans le lointain, des voix qui s’élèvent et qui me taxent de tribaliste. Non! je ne suis pas tribaliste, car je suis un métissé culturel dont les racines familiales biologiques et maritales plongent dans les terres ancestrales aussi bien du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest. J’appartiens au Congo profond qui transcende les barrières ethniques. J’aime mon pays et je suis l’un de ces compatriotes qui a des idées contraires à celles du PCT et de la majorité présidentielle actuelle qui gouverne le Congo; des idées contraires pour sauver le Congo, d’une noyade collective et certaine, si d’aventure nous continuons avec cette gestion chaotique du pays», a-t-il expliqué.
Le candidat propose aux Congolais, «un plan parfait pour le redressement du Congo». Tel est l’intitulé de son projet de société dont l’un des piliers est la décentralisation.
Pour couper court aux rumeurs, il a décrit son identité en affirmant qu’il est bien le fils biologique de Bernard Bakana Kolélas et de Jacqueline Mounzénzé. «Je suis le quatrième une famille de treize enfants».
Le président de l’UDH-YUKI a dit qu’il était un homme libre. Il a rassuré ses militants de sa détermination à gagner cette élection, afin d’imposer, selon lui, le renouveau démocratique, économique et social. Pour cela, «nous devons être vigilants dans les centres ainsi que dans les bureaux de vote pour que les tricheurs ne trichent pas».
Guy Brice Parait Kolélas a fait état des bureaux fictifs, des urnes cachées dans les plafonds ou des maisons transformées en centres d’identification. Il a demandé à ses représentants qui seront dans les bureaux de vote d’avoir des torches en cas de coupure ou de délestage d’électricité lors du décompte des voix et de ne pas baisser la garde.
Il les a exhortés à se lever pour battre campagne qu’il a souhaité totale et volontaire. Un canevas en deux points leur a été donné. Il s’agit d’aller expliquer à la population les avantages de la décentralisation qu’il propose et leur dévoiler le programme politique, économique et social de ses 100 premiers jours, une fois élu.
Ce programme se décline en 43 chantiers prioritaires à exécuter pendant les 100 premiers jours à la tête du pays, une fois élu. Comme soutien, Guy Brice Parfait Kolélas a reçu celui du RDD de Jean Jacques Serge Yhombi Opango. Les deux leaders ont signé un accord de gouvernance. «Pour cette élection majeure, à partir du moment où notre parti ne présente pas de candidat, de soutenir naturellement en toute responsabilité un candidat de notre plateforme politique même si certains ont décidé de se retirer sans soutenir un des nôtres, sans donner la moindre consigne à leur base. Ce qui ressemble à un boycott pour ne pas dire à une trahison», a déclaré le président du RDD qui a dit qu’ensemble, c’est possible.
KAUD
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