PRESIDENTIELLE 2021 : Denis Sassou-Nguesso réélu
L’audience relative au contentieux de l’élection du Président de la République des 17 et 21 mars 2021, s’est déroulée mardi 6 avril dernier, au siège de la Cour constitutionnelle, sous la direction du président de cette institution, Auguste Iloki. Les résultats définitifs ont été rendus publics. Denis Sassou-Nguesso a été déclaré officiellement vainqueur de l’élection présidentielle des 17 et 21 mars, avec 88,40% des voix. Les requêtes en annulation et report de cette élection introduites par Mathias Dzon, Yhomby-Opango Jean-Jacques Serge et Mozama Christian ont été jugées irrecevables.
Au regard de ses attributions, la Cour constitutionnelle veille à la régularité de l’élection du Président de la République. Elle examine les réclamations et proclame les résultats définitifs du scrutin. Fort de cela, la Cour constitutionnelle a procédé à la revérification et à l’ajustement nécessaire des résultats de cette élection. A cette audience publique figuraient trois affaires: affaire Dzon Mathias contre Sassou-Nguesso, qui a introduit un recours aux fins d’annulation et de report du premier tour de l’élection du Président de la République des 17 et 21 mars 2021; Affaire Yhomby-Opango Jean-Jacques Serge contre Sassou-Nguesso qui a introduit un recours aux fins d’annulation et de report du premier tour de l’élection; Affaire Mozama Christian qui a lui aussi introduit un recours aux fins du report du premier tour de l’élection du Président de la République.
Trois avocats ont plaidé: maître Benoit Bingoubi défendant les intérêts de Mathias Dzon, Maître Jean Philipe Esseau, avocat de Yhomby–Opango et maître Emmanuel Oko défendant les intérêts de Denis Sassou-Nguesso. Mais Mozoma Christian n’a pas amené d’avocats. Il a voulu s’exprimer lui-même. L’assistance a eu droit à des réquisitions de qualité présentées par les trois avocats. Et qui ont fait preuve de fair Iloki. Ce qui conforte la position du président de la Cour constitutionnelle, Auguste ILOKI, quand il a indiqué avant l’entame de cette audience que «la Cour constitutionnelle n’est pas une tribune politique, ou un règlement de compte».
Ainsi les résultats définitifs de l’élection du Président de la République se présentent comme suit: électeurs: deux millions six cent quarante cinq mille deux cent quatre vingt trois.
Votants: Un million cent soixante sept mille sept cent quatre vingt dix.
Bulletins nuls: Trente-cinq mille, huit ; suffrages exprimés: un million sept cent quarante et un mille sept cent soixante dix huit.
Taux de participation : 67%
Ont obtenu :
Sassou-Nguesso Denis : Un million cinq cent trente neuf mille cinq cent vingt voix, soit : 88,40%
Kolélas Guy Brice Parfait : Cent trente huit mille cinq cent soixante six voix, soit : 7,96%
Dzon Mathias : Trente-trois mille sept cent quatre vingt dix sept voix, soit : 1,92%
Kignoumbi Kia Mboungou Joseph : dix mille sept cent dix huit voix, soit : 0,62%
Mafoula Dave : Neuf mille cent quarante trois voix, soit : 0,52%
Oniangué Albert : Six mille neuf cent soixante dix sept voix, soit: 0,40%
Anguios Nganguia : Trois mille cent cinquante sept voix, soit : 0,18%.
La réaction des deux avocats: Emmanuel Oko: «J’ai été mandaté pour représenter, pour défendre la cause du candidat déclaré vainqueur, selon les résultats du ministère de l’Intérieur. Par conséquent était déclaré provisoirement donc élu, selon les résultats provisoires, c’est le terme approprié, et c’était la bonne cause. Nous avons rempli notre mission, nous avons fait tout ce qui était de notre possible avec les moyens que nous donnent effectivement la loi pour faire triompher cette cause. Aujourd’hui, nous pensons que nous avons atteint le résultat. Notre mission est donc accomplie. C’était la bonne cause».
Maitre Jean Philipe Esseau: «Je m’incline devant la décision de la Cour constitutionnelle, et je pense que le problème juridique reste entier. Le candidat Guy Brice Parfait Kolélas qui n’a pu participer à cette élection, décédé, perd sa personnalité juridique, donc il perd le statut de candidat. C’est ce problème que nous avons posé à la Cour constitutionnelle et qui reste en entier».
Pascal AZAD DOKO
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