Pieds bots : Encore un programme de trois ans
Après trois années de prise en charge des enfants nés avec pieds bots au Congo clôturées le 30 juin 2020, la coordination du programme ‘’pieds bot Congo‘’ représenté par Thomas Robert Mbemba, Kinésithérapeute, a lancé officiellement samedi 8 août dernier le programme ‘’ensemble pour un Congo sans handicap dû au pied bot Fy 21’’ pour trois autres années. C’était au cours d’une réunion avec les chefs des cliniques pieds bots de six départements: Brazzaville, Pointe-Noire, Bouenza, Niari, Sangha, Cuvette.
La réunion avec les chefs des cliniques a permis d’échanger, de partager différentes expériences, de bâtir et d’améliorer les stratégies afin d’atteindre l’objectif de 150 enfants traités la première année. L’occasion a permis à la coordination d’informer les chefs des cliniques des améliorations apportées par le partenaire Miraclefeet.
Le Dr Oussama, coordonnateur de l’Afrique centrale et de l’Ouest de Miraclefeet, a présenté les stratégies mises en place par ce partenaire cette année. Il s’agit de la politique sociale pour connaître les droits des enfants, les droits des enfants vivant avec handicap, de les vulgariser aux familles qui ont des enfants pieds bots et surtout, comment soigner ces enfants en cette période de COVID-19.
Dorénavant le bilan des trois années achevées, Thomas Robert Mbemba a indiqué qu’au cours de ces années, la coordination a travaillé et collaboré pour introduire la méthode Ponseti comme traitement le plus efficace et le moins coûteux du pied bot au Congo; installer un système de collecte de données, mettre en place un système de renforcement précoce des enfants nés avec pieds bots. Selon lui, les résultats obtenus ont été satisfaisants, mais «ils sont appelés à améliorer les pertes de vues qui restent élevées…Il y a un an qu’ils recevaient les appels d’autres partenaires disant que beaucoup d’enfants du Congo souffrant des pieds bots se soignaient en R.D. Congo. De nos jours, ils sont suivis au Congo dans différentes cliniques. C’est une note d’amélioration et d’appréciation», a relevé le coordonnateur du programme ‘’pied bot au Congo’’.
«Nous venons de lancer le nouveau programme pied bot au Congo pour une durée de trois ans. Nous avons appelé tous les chefs des cliniques à Brazzaville pour voir les difficultés qu’ils ont rencontrées pendant les trois dernières années, apporter des améliorations et mettre en place des stratégies. Beaucoup de mères viennent au traitement du pied bot, mais après que les pieds de leurs enfants sont corrigés, elles ne reviennent plus pour le contrôle», a-t-il poursuivi.
Morene Mpemba, chef de clinique pied bot de Pointe-Noire, racontant ses difficultés a dit: «Les parents sont négligents. Lors de la période de correction des pieds bots, ils abandonnent le traitement. Il y a un manque des attelles pour les enfants de 6 ans et nous devons lancer la commande au niveau de Brazzaville, pour que ces attelles soient acheminées à Pointe-Noire», a-t-elle dit.
Pour le lancement du programme, Miraclefeet a mis dans la banque de données un budget de communication qui permettra aux chefs de clinique d’appeler les patients qui abandonnent le traitement et de faire les descentes à domicile pour connaître les raisons de leur disparition. A cela s’ajoute le budget pour accompagner les prestataires qui prennent en charge les enfants.
Le programme pied bot Congo présent dans les six départements Brazzaville, Pointe Noire, Bouenza, Niari, Sangha, Cuvette, vise à soigner 70% des enfants nés avec les pieds bots au Congo d’ici à l’an 2030.
Aybienevie
N’KOUKA-KOUDISSA