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OUESSO : Une année après l’assassinat de l’abbé Paul Mbon, la justice a prononcé un verdict

OUESSO : Une année après l’assassinat de l’abbé Paul Mbon, la justice a prononcé un verdict

Vendredi 7 août 2020, à Ouesso, dans la salle Nelson Mandela, la justice a finalement rendu son verdict suite à l’assassinat de l’abbé Paul Mbon. Débutées lundi 3 août, les assises de la Cour criminelle ont tranché sur le sort des accusés.

Sur les six jeunes arrêtés: – le premier (encore mineur lors des faits) a écopé de 20 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs et assassinat; – la femme qui était avec eux est condamnée à 5 ans de travaux forcés pour association de malfaiteurs avec la clémence de la justice pour sa bonne collaboration lors du procès; – les quatre autre jeunes hommes quant à eux, se sont vus infligés la plus lourde sentence: travaux forcés à perpétuité pour association de malfaiteurs et assassinant avec préméditation et circonstances aggravantes (exécution acharnée). Ils sont restés dans leur stratégie d’innocence, opaques à admettre les faits qui les accusent avec tant de preuves à conviction, voire sans remord pour la lourde sentence de la justice, ce qui en fait un danger permanent pour la société. Le grand défi pour la justice reste la recherche du commanditaire et le mobile de l’assassinat.
Suite à cette condamnation, le diocèse de Ouesso a fait une déclaration dont voici le contenu :

Déclaration du diocèse de Ouesso suite au Procès de l’assassinat de l’abbé Paul Mbon
Le souhait/le désir de notre diocèse est que l’affaire de l’assassinat de l’abbé Paul Mbon, notre frère dans le sacerdoce, soit jugée équitablement et que toute la vérité soit manifestée.
Malgré tout l’investissement réalisé pour ce procès – merci pour ce travail très conséquent, un point nous semble ne pas être suffisamment abordé: le commanditaire, qui est-il? Et le pourquoi de son acte – voire celui qu’il aurait envoyé porter l’argent (un abbé venu de Sembe!?). A l’évidence, toute la vérité n’est pas encore manifestée. Pour nous, comme pour vous, nous le pensons, ce procès dans toute son ampleur n’est pas terminé. Il doit rester ouvert.
La faute de ce commanditaire est bien plus lourde que celle des exécutants, car il a provoqué cet assassinat en achetant leurs consciences, leur silence, leurs forces physiques et mentales… jusqu’à achever l’abbé Paul Mbon en le frappant avec des planches sans doute trouvées dans le cimetière.
Nous l’avons toujours dit, et nous le redisons encore, nous voulons connaître toute la vérité quelle qu’elle soit. Nous demandons à la justice de continuer son enquête.
Nous voyons que ce procès, aux yeux de certains, devient notre procès. Vraiment, la question du commanditaire demande d’être profondément examinée. Cela s’impose.
Au sujet de la demande éventuelle de réparation envers notre diocèse, malgré les exactions commises par ce groupe de jeunes adultes, nous ne demanderons pas de réparations aux accusés de ce procès. Le prêtre est au service de son peuple, quel qu’il soit. Mais au commanditaire, qui que ce soit, oui nous demanderons des dommages et intérêts, s’il y a lieu, pour nous avoir fait désigner comme ceux qui ont apporté l’argent et présentés comme responsables présumés de cet assassinat.

Fait à Ouesso, le 07/08/2020

Au nom du diocèse de Ouesso,

Le Clergé
Abbé P. Benjamin OKOGNA O.

L’Évêque
Mgr Yves Marie MONOT

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

20 novembre 2020 7 h 40 min

Editorial

Protestants en marche

Au bout d’un synode, une assemblée plénière des dirigeants et de ce que l’on qualifiera de forces vives, l’Eglise évangélique du Congo, EEC, a fini par refaire son unité. Pendant quatre jours, à la paroisse de Makélékélé Matour de Brazzaville, nos sœurs et frères protestants ont lavé leur linge sale en famille, passé en revue les écueils à une annonce fluide de la Parole du Salut, tracé les lignes d’un futur rempli de moins de scories.

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