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MUSIQUE : Un ténor nommé Ballou Canta

MUSIQUE : Un ténor nommé Ballou Canta

Le chanteur Ballou Canta (François Ballou à l’Etat-civil) demeure l’un des plus grands musiciens des deux rives du fleuve Congo connu à ce jour. Chanteur et auteur-compositeur talentueux, le grand public le découvre dans ‘’Sambala’’, un titre qui va le lancer, ainsi que dans le groupe dont il fait partie, Télé-Music, un orchestre de l’Office national des postes et télécommunications (ONPT) à Brazzaville. Dans celui-ci, il aura comme coéquipiers les artistes tels que feu Nelly Okemba, Simon Mangwani, Bruno Houla, Braz Antonio, Mienandi ‘’Moutchatcho’’. Exceptés les tubes de Ballou Canta, cet orchestre produira aussi d’autres chansons à succès restées gravées dans les mémoires des mélomanes de la bonne musique.

Ballou Canta n’attend pas que les émotions de son opus s’étiolent pour récidiver avec ‘’Bazo’’, une chanson qui va très vite gagner les cœurs des mélomanes des deux rives du fleuve Congo. Il sera bientôt apprécié dans d’autres pays du Continent. Plus tard, cette chanson sera reprise avec succès par l’éblouissante et phénoménale Yondo Sister, une anciennne chanteuse de l’orchestre Afrisa international de Tabu Ley ‘’Rochereau’’. Elle sillonnera toute l’Afrique avec.
Dans cet élan, Ballou Canta va tripler la mise avec ‘’Les ont dit’’, un autre tube qui confirmera définitivement sa présence sur la scène musicale congolaise, avec un chant au-delà du correct, on le ressent crooner au timbre de sa voix. Son style musical est à cheval entre le mythique orchestre Les Bantous de la capitale et le célébrissime orchestre Le Peuple du Trio CEPAKOS (Célio, Pamélo, Kosmos). Deux groupes qui ont marqué l’histoire de la musique moderne congolaise et qui ne sont plus à présenter en Afrique pour leur savoir-faire.
Toujours à la quête de la connaissance et de la découverte d’autres choses, Ballou Canta se lance dans une carrière solo à la fin des années 70. Il compose ‘’Romana’’; ‘’Jozy Mala’’ et bien d’autres morceaux. Ensuite, vaincu par le goût de l’aventure, il quitte son pays natal et s’installe en France. Là, il ne perd pas de temps, il lance ‘’Marilyne’’ une bonne Biguine, chantée en langue française sur laquelle il installe une voix sensuelle qui ira réveiller les échos d’une pudeur endormie dans les Night- Club de Paris, la capitale de la France. Considéré comme un des meilleurs ténors de la musique congolaise de tous les temps, il choisit de renouer avec les groupes. Il en comptera pas mal aux côtés d’autres virtuoses et caciques de la musique tels que Luciana de Mingongo, un ancien de l’orchestre Viva La Musica de Papa Wemba; Lokassa ya Mbongo, un ancien de l’African all stars de Sam Mangwana et bien d’autres orchestres de renom, Shimita, grand chanteur et danseur talentueux ayant fait partie de l’orchestre Grand Zaiko Wawa du virtuose de la guitare Manuaku ‘’Pépé Fély’’, Miguel Yamba, etc. Cette fois-ci pour embrasser le Soukous à haut degré.
De ce cocktail d’artistes viendra l’un des tubes chantés en lingala et en wolof ‘’Adama Diallo’’. Il connaîtra un franc succès en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’un autre intitulé ‘’Wele wele’’. Sa collaboration intimement artistique avec Luciana De Mingongo, qui deviendra par la suite son grand complice pour la production ‘’Les deux rives Pool Malebo’’ du très habile Claude Blanchard Ngokoudi va nous présenter une panoplie côté art de Ballou Canta qui aura entre temps participé à de nombreux concerts, spectacles et festivals en Afrique et dans d’autres pays du monde.
Après sa rencontre avec le légendaire chanteur du monde de la rumba-soukous-salsa, l’international Sam Mangwana à l’un des carrefours de la jungle à grand talent, Ballou Canta devient la pierre angulaire de la sorcellerie musicale d’un géant nommé Ray Léma, un artiste-musicien qui n’est plus à présenter et qui est connu dans la cuisson des rythmes universels avant de les présenter bien assaisonnés aux mélomanes, férus de la bonne musique. Au pays, avec un groupe vili, Ballou Canta a mis en musique l’hymne du Royaume Loango. Ce groupe était en concert il y a quelques mois à l’Institut français du Congo de Brazzaville.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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Heure de Brazzaville

30 octobre 2020 19 h 47 min

Editorial

LE CHU, UN VAUDEVILLE !

Il y a littéralement du vaudeville dans ce qui se passe de jour en jour au CHU. Notre plus grand hôpital est présenté comme le miroir de ce que nous pouvons faire de mieux au service de la santé au Congo depuis Brazzaville. Malheureusement il est aussi, résolument, le condensé de nos médiocrités les plus absurdes. Ou peut-être la préfiguration du Congo qui sera. Musèlements, insultes, décisions prises un lundi et contredites le mardi, personnel pérorant au nom d’un meilleur service mais donnant l’impression de vouloir n’en faire qu’à sa tête.

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