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MUSIQUE : 40 ans après sa mort, le ‘’mystère naturel’’ de Bob Marley continue à souffler

MUSIQUE : 40 ans après sa mort, le ‘’mystère naturel’’ de Bob Marley continue à souffler

Il y a 40 ans aujourd’hui (11 mai 1981-11 mai 2021) que disparaissait Robert Nesta Marley, dit Bob Marley. Mais il demeure toujours l’icône incontestée de la musique reggae. Bien que décédé, son image continue à planer dans le monde musical. Les œuvres de l’icône du reggae avec son groupe The Waillers continuent de faire danser les foules avec près d’un milliard d’écoutes aux États-Unis, par exemple. En plus de cela, les produits musicaux de l’entreprise House of Marley se vendent comme des petits pains, permettant un revenu de 20 millions de dollars en 2019.

C’est le mardi 11 mai dernier que les mélomanes ont célébré cet anniversaire à travers le monde en mode COVID-19.
A Brazzaville, l’Institut français du Congo a rendu hommage à l’immense Bob Marley, à l’occasion des 40 ans de sa disparition, sous la forme d’un programme audiovisuel, où les plus grands artistes reggae du pays: Jah Man, Conquering lions, Kiama Connection, etc., ont revisité son répertoire et présenté le leur, rythmé par des témoignages d’artistes et de personnalités du Congo ou de l’étranger, de Roga Roga à Tiken Jah Fakoly.
Bob Marley, métis, revendiquait les origines Kongo de la culture rasta dans laquelle on retrouve effectivement beaucoup d’éléments Kongo. Il chante dans ‘’Nathy dread’’, titre éponyme du premier album des Waillers en 1974, ‘’Dreadlocks Congo Bongo !’’ (Mes dreadlocks viennent du Congo), comme le souligne Arsène Francoeur Nganga, ‘’la région de l’ancien Kongo est un cordon ombilical entre la Jamaïque et l’Afrique’’. Un autre fil rouge a été la relation très forte de Bob Marley à l’Afrique et au Congo, ainsi que son influence essentielle sur la naissance du reggae et du mouvement rasta au Congo, aujourd’hui toujours vivant.
Une visite a été organisée à Loango, lieu où étaient emmenés les esclaves pour rencontrer la communauté Loango.
Rappelons que les ‘’dreadlocks’’ de Bob Marley ont été jetés à sa demande dans le fleuve Congo, dans les années 80, par son épouse Rita, en visite à Brazzaville. Un témoignage devrait être fait pendant ces 40 ans dans ce sens, par l’historienne Scholastique Dianzinga, attachée culturelle à la présidence de la République à l’époque.
Les 40 ans du décès de Bob Marley
rappellent aussi que l’artiste était un véritable ‘’prophète’’. Il annonçait, d’ailleurs, un jour qu’il y a un véritable ‘’mystère qui souffle dans l’air’’. Et certains changements que vit le monde aujourd’hui ne sont pas étrangers à cela. ‘’Natural Mystic’’ est aussi l’un de ses meilleurs morceaux qui est souvent recommandé à écouter attentivement à cause de ses paroles profondes.
La mort a certes eu raison de Bob Marley, mais l’artiste a laissé un héritage riche par ses œuvres diffusées à travers le monde. Ce qui fait qu’il restera à jamais éternel. A 36 ans, l’icône du reggae a atteint le sommet de son art et 40 ans après sa mort, il est considéré, à juste titre, comme le ‘’Pape’’ du reggae.
Bob Marley, la légende est belle et bien vivante, et des spécialistes du reggae attribuent cela à l’esprit qui habite ses adeptes ainsi qu’à la philosophie qui sous-tend sa sève nourricière, le ‘’Rastafarisme’’.
Une philosophie qui appelle à plus de solidarité, d’amour, de tolérance et surtout de justice sociale. Toute chose qui confère au reggae tout l’engagement qu’on connaît aux artistes adeptes de ce rythme, dans leur lutte pour une ‘’restauration de la dignité humaine’’.
Robert Nesta Marley est né d’une mère Jamaïcaine et d’un père Anglais. Il est décédé le 11 mai 1981, à Miami, aux Etats-Unis, des suites d’un cancer. En Jamaïque, sa terre natale, la date de son décès est un jour férié. Il a laissé plusieurs enfants et des dizaines de millions de dollars, mais pas de testament.

Alain-Patrick
MASSAMBA

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

29 juillet 2021 19 h 58 min

Editorial

10 ou 40% ?

Avant, cela nous scandalisait. Puis, cela a étonné. Aujourd’hui que nous sommes blasés, on hausse les épaules et on passe à autre chose. La pratique de réclamer 10% d’un marché ou d’un service, du plus important au plus banal, s’est incrustée dans le paysage.

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