LIVRE : Marcel Mabiala Mbouyou ouvre son compteur
Actuellement directeur des études académiques, chargé de cours de marketing et d’outils de recrutement à la Haute École Léonard de Vinci de Brazzaville, le Congolais Marcel Mabiala Mbouyou vient d’ouvrir son compteur bibliographique. En publiant aux Editions Jets d’Encre (Paris, France) «Chroniques Brazzavilloises», un recueil de nouvelles.
Publié le 1er août dernier, le coup d’essai de Marcel Mabiala Mbouyou est une somme de 168 pages, disponible en librairie au prix de 17 euros (11 135 F. CFA).
Un ensemble de sept nouvelles, cette œuvre dresse un portrait fin et réaliste de la vie quotidienne au Congo, en trois langues: le français, le lingala et le kituba.
Marcel Mabiala Mbouyou peint, avec beaucoup de réalisme, le quotidien du «véritable» Congo dont il défend avec amour la richesse culturelle. Un quotidien pas très éloigné de celui des autres pays du continent africain. «À Brazzaville, le soleil se lève sur un nouveau jour. Déjà, la ville s’active. Les routiers – mopilas, chargeurs, moucontras et mange-milles – sont dans leur véhicule, qui aidant, qui escroquant son prochain, tandis que les vies, chatoyantes et si vives, s’épanouissent dans tous les coins de la capitale… et s’éteignent aussi parfois. Alors se tiennent les matangas, veillées funéraires animées où se révèlent, tour à tour, secrets de famille, étranges anecdotes ou belles histoires d’amour…», est-il écrit, à la quatrième page de couverture. Extrait du livre: «Un décès dans une famille se traduit par quelques caractéristiques incontournables: des feuilles de palmier sont attachées à des poteaux électriques, à des arbres ou à des palissades pour signaler le lieu de la veillée. Sur place, on installe une guirlande lumineuse qui fait le tour de l’endroit et, enfin, des décibels musicaux assourdissants émanent de la radio matanga.
Les animateurs de cette dernière sont des disc-jockeys attitrés qui, non seulement passent des chansons, religieuses de préférence, dès la tombée de la nuit, jusqu’au petit matin, mais diffusent des communiqués émanant de la famille éprouvée, sans omettre de sonner le tocsin du réveil matinal à l’aube, de préférence à cinq heures.»
Agé de soixante-dix ans et ayant déjà fait valoir ses droits à la retraite, Marcel Mabiala Mbouyou est un auteur dont la vocation littéraire a longtemps été contrariée.
Après de longues études en France, il regagne son pays natal, un doctorat de littérature française ainsi qu’un master de sciences politiques en poche. Il se lance dans une carrière en marketing, avant de se tourner vers l’enseignement.
V.C.Y.
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