LITTERATURE : Marie-Léontine Tsibinda remporte le prix Charden-Farell 2020
A l’occasion de la 2e édition de «La saison des lettres congolaises» tenue à Brazzaville samedi 17 octobre dernier, sous les auspices de son coordonnateur, Maha Lee Cassy, président des Editions-plus à Paris (France), initiatrices du projet, «La tourterelle chante à l’aube» de Marie-Léontine Tsibinda a remporté le prix littéraire international Charden-Farell, édition 2020.
L’œuvre de cette poétesse congolaise résidant au Canada depuis 1999 a été choisie parmi 13 autres, par un jury international présidé par le poète Huppert Malanda. Marie-Léontine Tsibinda est «la pionnière de la parole poétique écrite congolaise, du fait qu’elle est la première Congolaise à avoir publié un recueil de poèmes en République du Congo», selon Huppert Malanda. En l’absence de la récipiendaire, c’est le poète Jean-Blaise Bilombo Samba, son époux, qui a réceptionné ce prix, en présence de Sergey Belyaev, directeur du Centre culturel russe qui a abrité l’événement, et des férus de la culture et des lettres.
Pour choisir le lauréat, les organisateurs ont opéré entre 56 livres de divers auteurs et de tous genres littéraires. Les membres du jury disséminés à travers le monde faisaient, chacun, le choix des meilleurs ouvrages qu’on achetait dans son pays.
Après lecture, le jury a sélectionné 13 livres, gardés et mis à la disposition du président du jury, et enfin 5 meilleurs livres ont été retenus, dans le lot duquel a été sélectionné un ouvrage: «La tourterelle chante à l’aube» de Marie-Léontine Tsibinda. Une somme poétique de 183 pages, publiés en 2019 aux éditions LC.
Pour Jean-Blaise Bilombo Samba, «La tourterelle chante à l’aube» s’ouvre sur un élan d’envol et de quêtes ouvreurs du portail d’émancipation de l’être entre les dernières résistances de la nuit et la poussée du jour. Cette somme construite comme une anthologie poétique personnelle comprend quatre anciens titres plus un cahiers d’inédits. Il estime que, si les titres de cette poétesse congolaise circulant entre le Mayombe et les forêts boréales du Canada l’ont classée bien avant la mode d’aujourd’hui, parmi les amoureux de la nature et de la terre mère, les inédits du cinquième cahier sous le titre «Soleil mon seul pays» donnent à lire une créatrice civique inspirée et batailleuse, dont la fraîcheur et la hauteur de l’indignation étonnent et emportent l’adhésion la plus fraternelle.
Le coordonnateur de «La saison des lettres congolaises», qui s’est réjoui de ce qu’une Congolaise ait été primée, a annoncé la construction à Mouyondzi, dans le département de la Bouenza, d’une «Résidence des écritures». Une maison loin des bruits des grands centres urbains, qui permettra aux écrivains qui le souhaitent d’ aller se ressourcer.
«Tous mes sincères remerciements au Groupe Charden Farell pour ce prix qui me remplit de joie. Merci à tous pour vos félicitations», a commenté la récipiendaire sur son compte Facebook.
Marcellin MOUZITA M.
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