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JUSTICE : Claude Coelho, installé bâtonnier des avocats du Congo

JUSTICE : Claude Coelho, installé bâtonnier des avocats du Congo

Elu bâtonnier national des avocats du Congo, à l’issue de l’assemblée générale élective du 21 novembre dernier, maître Claude Coelho, a été officiellement installé dans ses fonctions, vendredi 4 décembre 2020, au cours d’une cérémonie présidée par le premier président de la cour suprême, Henri Bouka, au parquet de Brazzaville. C’était en présence du directeur de cabinet du ministre de la justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Casimir Ndomba, de quelques diplomates en poste à Brazzaville. Ainsi que des parents, amis et connaissances. Ancien bâtonnier du barreau de Pointe-Noire de 2007 à 2009, succède à maître Claude Joël Paka. Le nouveau bâtonnier national se fixe comme principal objectif, la formation des avocats.

C’est dans une ambiance bon enfant, devant les avocats des barreaux de Brazzaville et de Pointe-Noire que maître Claude Coelho a pris ses fonctions pour présider au destiné du conseil national de l’ordre des avocats du Congo, pour les deux prochaines années. Dans son mot de circonstance, le premier président de la cour suprême a insisté sur le rôle de l’avocat, tout en appelant les juges et avocats à une synergie afin de gagner ensemble «le pari de faire émerger une justice plus moderne, plus efficiente». «Le rôle de l’avocat dans la distribution d’une justice à même de recueillir en retour un écho favorablement retentissant est évident et immense parce que, tout comme le magistrat, l’avocat participe et anime la procédure, qu’elle soit pénale, civile, commerciale et administrative, et à cet égard, fait des recherches dont il met les précieux résultats, à travers ses productions, à la disposition du juge, pour l’aider à rendre de bonnes décisions, faisant autorité», a-t-il rappelé.
Le premier président de la cour suprême estime que grâce à l’action conjuguée des deux professionnels du droit que sont le juge et l’avocat, peut donc émerger une justice véritablement impartiale, respectueuse et protectrice des droits du faible, mais une justice qui ne déteste ni ne sacrifie les droits du puissant; c’est celle-là, la justice qui doit avoir droit de cité dans une nation jeune comme l’est la nation congolaise: «A cet égard, nous n’avons besoin, pour tout vous dire, ni d’une justice paternaliste, ni d’une justice révolutionnaire; Nous avons juste besoin d’une justice qui rend à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, le tout dans des délais qui témoignent de notre acharnement au travail», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: « …..de notre connaissance des procédures et de notre respect de la dignité humaine car trop d’atermoiements de la justice, dans des affaires qui auraient pu mériter un jugement dans des délais plus brefs, épuisent le justiciable, le dépersonnalise et rogne sa foi en la justice de son pays», a-t-il poursuivi.
Henri Bouka, souligne qu’à ce propos, il est faux de prétendre que juger vite peut consacrer le règne d’une justice hâtive, expéditive et peu sûre. Le dire serait un vain prétexte parce que célébrité et efficacité, promptitude et excellence, ne sont ni inconciliables, ni antinomiques. «Le dire serait penser et soutenir, ce qui serait totalement inadmissible, que 715 magistrats en fonction au sein des cours et tribunaux et 246 avocats porteurs de causes œuvrant ensemble, ne peuvent pas apporter, en termes de délais de jugement des changements spectaculaires», a-t-il affirmé.
Le premier président de la cour suprême, appelle juges et avocats à s’associer «associons-nous, juges et avocats, associez-vous, juges et avocats, sans verser dans une forme de camaraderie détestable, et ensemble, nous gagnerons le pari de faire émerger une justice plus moderne, plus efficiente c’est-à-dire une justice plus respectueuse des lois de la République et des procédures qu’elles édictent et de la sorte, un système judiciaire qui convainc les plus sceptiques et honorent ceux qui, jour après jour, travaillent à son rayonnement», a indiqué Henri Bouka.
Après avoir reçu les symboles de commandement, le nouveau bâtonnier national des avocats du Congo, se fixe comme principal objectif, la formation des avocats «Nous sommes dans un monde où le droit évolue et est devenu technique, il nous faut pouvoir répondre de manière efficiente à la demande du peuple justiciable. Donc il faudrait que nous soyons formés, que nous soyons spécialisés pour faire face à cette évolution technique et stratégique du droit», a-t-il indiqué.
Maître Claude Coelho entend collaborer avec tous, pour l’intérêt de la corporation. A noter que le nouveau bâtonnier national est né le 16 mars 1959 à Pointe-Noire, diplômé d’étude supérieure de droit commercial (Paris 1).
Peu avant la cérémonie d’installation du nouveau bâtonnier national, il y a eu l’audience de la chambre pénale de la Cour suprême, dirigée par son président maître Ngalebaye, au sujet du pourvoi en cessation introduit par les avocats de l’ancien maire de Brazzaville, Christian Roger Okemba, pour l’affaire l’opposant à l’Etat congolais pour détournement des fonds publics destinés à la mairie de Brazzaville. Ce, après l’arrêt rendu par la Cour d’appel de Brazzaville en date du 18 juillet 2020, le condamnant à 5 ans de prison ferme. L’affaire a été mise en délibéré ce 4 décembre 2020, après les plaidoiries des avocats de deux parties. L’arrêt sera rendu le 22 décembre prochain.

Pascal AZAD DOKO

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Heure de Brazzaville

16 décembre 2020 23 h 54 min

Editorial

Corrompus

En d’autres temps, être qualifié de corrompu était une marque d’infamie dans la vie de quelqu’un. C’était une tâche indélébile qui désignait l’auteur d’un détournement de fonds à la honte infinie, et amenait l’Etat à se séparer de lui, l’indélicat. Détourner les biens publics, pensait-on, condamnait celui qui s’en rendait responsable à raser les murs, et à ne plus jamais prétendre reprendre une place de dignité en société.

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