JOURNEE MONDIALE DE L’ALIMENTATION : Garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle par l’agriculture
La communauté internationale célèbre le 16 octobre de chaque année la Journée internationale de l’alimentation (JMA). Au Congo, cette date a été marquée par plusieurs manifestations cette année. Les activités ont démarré le 15 octobre par la déclaration du Gouvernement. Le clou de ces manifestations, le 16 octobre dernier, a connu une exposition-vente des produits alimentaires agricoles et transformés comme les jus de fruit. Cette exposition-vente a été l’initiative des ONG des producteurs et transformateurs des produits agricoles dans l’enceinte du ministère de l’Agriculture. Toutes ces manifestations ont été placées sous la présidence du ministre d’Etat Henri Djombo, ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, en partenariat avec la représentation au Congo de la FAO (Organisation des Nations pour l’alimentation et l’agriculture). Chris Mburu, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies et Ibrahim Mahamadou Ango, coordonnateur pays de l’ONG internationale ESSOR et des maraichers de Brazzaville y ont pris part.
L’objectif visé à travers cette journée est de contribuer au plaidoyer pour des systèmes alimentaires durables. La célébration de la journée a connu deux thèmes. Au plan international, il a porté sur «Cultiver, nourrir, préserver ensemble». Au niveau national, le thème retenu a été «Renforçons la résilience de nos populations face à la COVID19».
La nourriture est l’essence de la vie et le fondement des cultures et des communautés. Un appel a été lancé à la solidarité mondiale pour aider les plus vulnérables à se remettre de la crise et pour rendre les systèmes alimentaires plus résilients et plus robustes, afin qu’ils puissent résister à la volatilité croissante et aux chocs, offrir une alimentation saine, abordable et durable et des moyens de subsistance décents aux travailleurs du système alimentaire. L’exposition-vente a été une vitrine pour présenter aux responsables et au grand public les différentes spéculations cultivées et montrer les efforts dans la transformation.
A cette occasion, Ibrahim Mahamadou a suggéré que «le modèle actuel d’agriculture est source de déséquilibre et de vulnérabilité tant sur le plan environnemental que socio-économique. A cet effet, nous devons repenser notre conception et notre manière de faire l’agriculture afin de libérer le potentiel de développement de l’agriculture congolaise».
Au nom des marchés de Brazzaville, Basile Miamanima, responsable du groupement agro-pastoral Kiwisa mu salu, à Kombé, a lancé un message. «Nous voulons que la majorité des producteurs ait des machines semi-industrielles pour accroître la production des intrants agro écologiques pour une production «Bio» à grande échelle ici à Brazzaville».
Chris Mburu, au nom de la FAO, a réitéré l’engagement de la FAO et du Système des Nations Unies en général à toujours œuvrer avec le Gouvernement et autres institutions nationales «pour un Congo qui cultive, qui nourrit et qui préserve durablement».
Le ministre d’Etat Henri Djombo, à son tour, a rassuré, d’abord dans son message précédent et ensuite dans son discours ouvrant l’exposition-vente que «les crises sanitaires et financières actuelles ne doivent pas nous faire perdre de vue la stratégie du développement agricole du Gouvernement pour la sécurité alimentaire. Le Combat pour une agriculture productive et compétitive garantit cette sécurité alimentaire et nutritionnelle».
Après l’ouverture de l’exposition-vente, des dons de matériels et de semences ont été faits aux producteurs et transformateurs des produits agricoles de Brazzaville, aux ménages vulnérables de Mati dans le district d’Ignié (département du Pool) et à la congrégation des Sœurs de St Joseph en faveur des pénitenciers de la Maison d’arrêt de Brazzaville.
Philippe BANZ
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