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Journée de la vie consacrée : Redécouvrir la force d’une vocation particulière

Journée de la vie consacrée : Redécouvrir la force d’une vocation particulière

Le rendez-vous a été pris, pour le dimanche 2 février 2020, en la solennité de la Présentation du Seigneur au Temple, pour célébrer en Eglise, la Journée internationale de la vie consacrée. L’occasion a été donnée à tous et à toutes, de mieux connaître cette vocation particulière, et de rendre grâce à Dieu qui est à l’origine de ce merveilleux don fait à son Eglise. Cette année, dans l’archidiocèse de Brazzaville, cette journée a été célébrée à la paroisse Sainte Claire de Djiri, au cours de la messe présidée par Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, à 10h.

Arrêtons-nous un moment pour redécouvrir la vocation à la vie consacrée, et dire au monde de ce temps, ce qui fait, entre autres, la force de la vie consacrée: la joie d’appartenir au Seigneur et d’être à son service.

La vocation à la vie consacrée
Quand nous parlons de la vie consacrée, pour reprendre les mots du Pape François, «l’idée qui nous vient est d’abord celle de tous ces baptisés, prêtres religieux, frères et sœurs, qui sont là, à l’œuvre dans une certaine périphérie» (Pape François, La force de la vocation: La vie consacrée aujourd’hui, éditions EBD, 2018, P.22). Etre consacré, c’est aussi vivre dans une certaine périphérie, si nous pouvons nous permettre d’extrapoler. Il s’agit de la périphérie qui dit l’humilité, la discrétion, le silence, la simplicité, la sobriété, la patience, la sérénité qui sont parmi tant d’autres, les vertus caractéristiques de la personne consacrée.
Les personnes consacrées, comme l’affirme le Pape François, sont «celles qui font la théologie de la vie consacrée en vivant et en priant». Ils sont loin de bons discours et des théoriciens de la vie consacrée. Ils vivent, avec la grâce de Dieu, leur consécration en action dans le quotidien de leur vie. Les consacrés disent aussi ces amoureux du Seigneur, qui, conscients de leurs forces et faiblesses, ont tout quitté par amour, pour se mettre à sa suite et au service de leurs frères et sœurs en humanité, dans le respect de leur dignité. Qu’est-ce qui fait finalement, entre autres, la force de la vie consacrée?

La force de la vocation à la vie consacrée
La force renvoie à la vitalité de la vie consacrée dans l’Eglise et dans la société. A la question de savoir «qu’est-ce qui fait la force de la vie consacrée?», le Pape François nous donne une réponse toute simple mais précise, «en tant que consacrés: vivez avec joie votre vocation. C’est là votre force» (Pape François, La force de la vocation: La vie consacrée aujourd’hui, éditions EBD, 2018, P.116).
– La joie fait la force, la vitalité de la vie consacrée. Nous sommes appelés à cultiver cette joie au quotidien: la joie d’appartenir au Seigneur; la joie de dire Dieu au monde par le biais de notre témoignage de vie religieuse, apostolique, professionnelle, communautaire et familiale. Comme nous le recommande Saint Paul «réjouissez-vous mes frères et sœurs!» Je vous répète: «Réjouissez-vous» (Ph. 4,4). Que cette joie déborde en nous et devienne contagieuse. Il n’y a pas de honte à appartenir totalement au Seigneur, soyons-en fiers et jaloux. Nos gestes, nos actes accomplis avec joie et bonté du cœur, en tant que consacrés, contribuent et continueront à édifier et changer quelque chose dans notre monde, dans nos familles, dans notre lieu de mission et dans notre environnement immédiat, dans notre société où les contre-valeurs tendent à devenir la norme.
La joie de la vie consacrée c’est finalement, témoigner de toutes ces valeurs de la vie individuelle qui nous caractérisent: la joie, l’amour, la loyauté, l’honnêteté, le respect, la charité, la paix, la compassion, la disponibilité, la discrétion, etc. Le témoignage, à notre avis, demeure la meilleure méthode de transmission des valeurs chrétiennes ou humaines dans notre monde. Ainsi, notre manière de vivre et d’être est un moyen efficace de promotion de valeurs, d’évangélisation et de conversion propice à la floraison des vocations à la vie consacrée dans notre pays.
– Le vivre-ensemble
Le vivre-ensemble à travers la vie communautaire nous paraît aussi un aspect qui fait la force de la vie consacrée, en particulier dans la vie religieuse. Dans les temps qui sont les nôtres, le vivre-ensemble tend à devenir une valeur recherchée. De plus en plus, les personnes, les familles ont du mal à vivre ensemble. Devant cette réalité inquiétante, la vie communautaire paraît comme une véritable source d’inspiration aux yeux du monde (Bocos Merino, La vie consacrée depuis Vatican II, trad. S. Decloux, coll. La part de Dieu, in Nouvelle Revue Théologique, 2017/1, Tome 139, pages 162-167). Les défis liés au vivre-ensemble sont nombreux. En tant que consacrés, nous devons chaque jour opérer des ajustements, chacun personnellement, nous mettre à l’école de la miséricorde et rechercher continuellement la justice et la paix. Nous sommes chacun et chacune unique, différents, mais le Seigneur nous veut unis en communauté, comme fils et fille d’un même Père. Face à l’ampleur des défis auxquels est confrontée la vie consacrée, tous ces maux qui menacent le vivre-ensemble et qui empêchent une vraie communion fraternelle, comment bâtir une vie communautaire authentique? Par l’intercession de notre Mère du Ciel, que les consacrés redécouvrent la valeur évangélique de la vie communautaire et que rien ne nous enlève la joie de notre consécration?

Sœur Thècle Saurelle BAHAMBOULA
Religieuse Congolaise du Rosaire

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

28 juin 2021 1 h 05 min

Editorial

Autorité de l’Etat

Faut-il se réjouir que la restauration, partout, de l’autorité de l’Etat soit érigée en mantra chez tous nos ministres, à commencer par le premier d’entre eux? Faut-il constater qu’il y a bien un déficit d’autorité dans un pays où les milliards peuvent changer de poche et ne procurer aucune remarque contre l’audacieux à la main leste? Faut-il s’étonner, s’affliger ou se désespérer que les plus beaux discours de l’Etat n’aient produit jusqu’ici que la ritournelle de la condamnation verbale?

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