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«Il n’est jamais trop tard pour bien faire»

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Le dernier message des Evêques du Congo, à l’issue de leur session extraordinaire du 9 mai 2018 sur la situation au Congo et les perspectives de sortie de crise, m’a surpris, agréablement. Ce qui prouve que l’Homme est perfectible, tout comme les institutions. Enfin les évêques du Congo ont fait leur l’adage qui dit: «Errare humanum est, perseverare diabolicum».

 

Voici un message encourageant, parce qu’il va au fond des choses, il touche tous les domaines, il est concret, complet, sans complaisance, équilibré, sans parti pris, équitable.
Il pose bien tous les problèmes, sans éluder aucun. Il analyse la crise multidimensionnelle, sans rien oublier. Il est neutre dans l’ensemble, froid, juste. Il épingle tous les pans de la société congolaise. Il suscite l’espoir, car ce n’est pas une litanie de condamnations. Il invite à changer les comportements et les mentalités (le nouvel agir baptisé par ironie rupture). Il suggère des pistes de sortie qui ne sont pas au-dessus de nos moyens. Il invite les fossoyeurs de l’économie congolaise à se repentir. Il demande à la communauté internationale d’intervenir, pas avec brutalité ni ingérence grossière, à apporter son aide et son assistance pour rapatrier les fonds volés. Il conseille. Il fait des recommandations au Gouvernement, aux fidèles laïcs, aux hommes et femmes de bonne volonté, aux jeunes.
Mais il manque un volet: l’appel aux hommes et femmes d’Eglise, ces bergers que vous êtes, mais qui donnent plus le bon exemple. Ne disait-on pas que les Evêques du Congo par exemple se contentaient des subsides du pouvoir et se taisaient face à tous les abus et violations? Aujourd’hui, vous cherchez à connaître les origines et les causes de la guerre du Pool, ne condamniez-vous pas hier Ntumi sans preuves? Alors quelles recommandations aux prêtres, pasteurs et autres serviteurs et servantes de Dieu?
Les Evêques viennent de comprendre aussi que la paix n’est pas l’absence de guerre, mais un climat, une atmosphère qui englobe la liberté, le bien-être, la joie de vivre, la sérénité, la libre entreprise. La peur, les inquiétudes, l’insécurité alimentaire, sanitaire, professionnelle, la misère, la maladie, les injustices, le tribalisme, le clanisme…sapent le climat de paix.
Faut-il penser que comme les disciples d’Emmaüs, vos yeux se sont ouverts pour «proclamer et dire enfin la vérité à temps et à contretemps»? Ou est-ce la venue prochaine de l’Esprit Saint qui vous a transformés au point d’évoquer «une exigence de vérité, de réparation et de réconciliation»? Cet exercice permettra de réduire ces réseaux sociaux qui sèment la zizanie, parce que personne ne peut plus dire la vérité à visage découvert, ce qui empoisonne tout le monde.
En tout cas, bravo à leurs Excellences Messieurs les Evêques. Votre message est clair, véridique et il a été bien reçu par le peuple de Dieu!

Gustave Pana ZOULA

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