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COVID-19 : Le chef de l’Etat engage les Congolais à mener le combat contre la pandémie

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Face à la progression du COVID-19 et ses effets dévastateurs dans la vie sociale des pays, le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-Nguesso, s’est adressé à la nation le 28 mars dernier. Pour engager les Congolais à mener le combat contre la pandémie.

«Nous allons tous combattre pour que le coronavirus ne se propage pas partout dans tout le pays, n’atteigne pas un grand nombre d’entre nous et ne détruise pas plusieurs vies sur notre territoire. Nous allons tous combattre pour préserver chaque vie humaine menacée», a-t-il déclaré, tout en décrétant le confinement à domicile de l’ensemble de la population et l’instauration d’un couvre-feu pour une période de 30 jours à compter de ce mardi 31 mars 2020.

Le chef de l’Etat a commencé par dire qu’aucun pays n’est épargné ou ne sera épargné de cette pandémie. «Le mal est là. Toujours agressif et encore souvent mortel. Il résiste farouchement et s’étend chaque jour un peu plus».
Le COVID-19 a bouleversé sans prévenir la vie internationale, «il ébranle la vie sociale dans tous les pays, il a désorganisé l’économie mondiale, mis un coup d’arrêt brutal à la mondialisation et menace de plonger toutes les économies nationales dans la pire des récessions», a souligné le chef de l’Etat.
Le COVID-19 est désormais le principal ennemi à combattre et à vaincre. «Il mobilise toutes les énergies et a pris le dessus sur tout dans le monde. Ce mal absolu est encore là! Bien là. Il continue de gagner du terrain peu à peu et s’installe dans notre pays».
Les dernières statistiques font état de 19 personnes contaminées, dûment recensées sur le territoire national. «L’histoire qui se dessine sous nos yeux, nous enseigne que si nous ne nous mettons pas en ordre serré de bataille dès à présent, le mal va vite percer nos lignes de défense et se répandre comme une draînée de poudre sur l’ensemble du territoire national», a prodigué le président de la République qui a engagé la population à mener le combat contre le COVID-19.
Pour ce combat, «ce ne sont pas seulement nos services de santé et nos forces de défense et de sécurité qui doivent monter seules au front. C’est tout le peuple qui doit se porter en première ligne pour arrêter nette la progression de l’ennemi, le COVID-19. Voilà pourquoi, j’invite solennellement toutes les congolaises et toutes les congolaise et tous les congolais à prendre une part active au combat déjà en cours contre le COVID-19. Nous allons tous combattre parce que le coronavirus ne se propage pas partout dans le pays, n’éteigne pas un grand nombre d’entre nous et ne détruise pas plusieurs vies sur notre territoire; nous allons tous combattre pour préserver chaque vie humaine menacée; nous allons tous combattre pour sauver notre économie et notre société de la noyade consécutive au règne de la pandémie de COVID-19; nous allons tous combattre pour que le pays reste debout et poursuivre avec hardiesse sa marche vers le développement; nous allons tous combattre pour que l’engagement triomphe sur le fatalisme; que la responsabilité triomphe sur l’inconscience et que l’organisation triomphe sur la peur», a affirmé Denis Sassou-Nguesso.
A la vérité, «l’observance de toutes les mesures édictées, la détermination et la discipline de tous forment l’essentiel du combat. Combattre pour soi, combattre pour nous tous, c’est avant tout s’y conformer. Tout cela appelle des sacrifices, le combat en vaut la chandelle», a-t-il dit.
A partir de maintenant, a expliqué le chef de l’Etat, la vie des Congolais ne peut plus être pareille à celle d’il y a un mois. «Depuis le 14 mars dernier sur mes instructions, le Gouvernement met progressivement en place les mesures de prévention et de protection du pays et de son peuple contre la pandémie de COVID-19», a-t-il rappelé.
Tenant compte de la virulence manifestée du COVID-19 observée à travers les médias du monde, le chef de l’Etat a pensé qu’il faut aller plus loin pour espérer gagner le combat sans trop de perte en vies humaines.
C’est pourquoi, après avoir consulté le président du Sénat, de l’Assemblée nationale, le chef du Gouvernement, les présidents de la Cour constitutionnel et de la Cour suprême, les éminents scientifiques, il a décidé pour les 30 jours à venir avec effet à compter du mardi 31 mars 2020, ce qui suit: l’instauration de l’état d’urgence sanitaire; le confinement à domicile de l’ensemble de la population à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables; l’interdiction de la circulation sur l’ensemble du territoire national à l’exception des déplacements jugés essentiels; la fermeture de tous les lieux de vente autres que ceux des aliments et des produits essentiels; la régulation de vente sur les marchés domaniaux; la mise en place d’un couvre-feu de 20h à 5h du matin. «La mobilisation générale des forces de défense et de sécurité afin de faire respecter sans faille l’ensemble de ces décisions»; la création d’un fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises; la compensation des pertes de revenus des actifs et l’aide aux personnes vulnérables. «Ce fonds doit mobiliser au moins 100 milliards de F.Cfa courant avril 2020», a-t-il informé.
Pour mener à bien ce combat, le chef de l’Etat a mis en place une coordination nationale de gestion de la pandémie du COVID-19, une task-force sur l’impact économique et sociale du COVID-19, un comité national de la riposte à la pandémie et un collège des experts.
Au-delà de l’efficacité des Institutions et des décisions, le président de la république a estimé que le comportement de la population doit être exemplaire. «La santé et peut-être même la vie de chacun et de tous en dépend», a-t-il conclu.

Cyr Armel
YABBAT-NGO

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