Demain sera meilleur
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- Publié le dimanche 27 août 2017 09:03
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Le gouvernement nouvellement mis en place n’aura pas à espérer un état de grâce. Parce que la conjoncture est morose et qu’elle ne lui est pas favorable. Tous les voyants sont au rouge, ainsi que l’attestent les nombreuses grues fermes, presque rouillées, sur les chantiers. Mais, surtout, parce que le nouveau gouvernement de Clément Mouamba part avec le handicap singulier d’être presque le même que le précédent, désormais rendu responsable des difficultés dans lesquelles le pays se débat aujourd’hui et que lui est chargé de résoudre.
Présenté comme le Gouvernement de l’efficacité, il devra œuvrer sans se dédire, rompre avec le bilan précédent et tracer le sillon de l’innovation ; à la fois rupture et efficacité : contorsions !
Il faut donner quitus à la nouvelle équipe de son désir de bien faire. Au fond, ce qu’elle aura à faire ne sera pas exceptionnel, seulement titanesque. Car il s’agira – seulement – de sortir le Congo du marasme économique, de renouer avec la croissance vertueuse, de résorber le chômage des jeunes ainsi qu’une dette béante, redonner confiance aux investisseurs. Clément Mouamba n’aura pas trop à chercher pour trouver les tiroirs où Mouamba Clément a abandonné les dossiers difficiles.
Et il s’agira de les traiter, pas seulement de les dépoussiérer. L’efficacité assignée comme méthode et comme objectif ne tiendra certainement pas en un seul coup de plumeau à passer, ni à quelques ministres sacrifiés. Le Gouvernement se sait donc attendu au tournant par l’homme et la femme de la rue qui espèrent en des lendemains qui chantent.
Mais le problème avec les promesses de meilleurs lendemains est qu’elles se font un jour qui est toujours l’éternel aujourd’hui têtu. «Pour les bons-pours, revenez demain», proclament nos boutiques de quartier. C’est la définition parfaite du lendemain en politique et à laquelle le pays veut que les ministres d’aujourd’hui se soustraient!
Albert S. MIANZOUKOUTA