Ne pas succomber aux sirènes de politiciens forcenés

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2015, une année du travail, a lancé le président de la République, Denis Sassou-Nguesso. Une façon de rappeler à ses compatriotes que c’est le travail qui amorce le développement et qui fait donc avancer un pays et non les querelles politiciennes qui, souvent, sont perte de temps. La messe est-elle ainsi dite ? Loin s’en faut. Bien sûr, le président de la République est dans son rôle, d’inviter ses compatriotes à se mettre résolument au travail. Mais, comment se mettre sereinement au travail, quand l’avenir à court terme suscite des interrogations ou de l’incertitude ?

 

Le ton qui monte dans le débat politique, à propos de la question constitutionnelle, n’est-il pas le thermomètre qui indique que la classe politique est en train de se constituer, tout bonnement, un casus belli?
Je me rangerai volontiers du côté des compatriotes qui ont la ferme conviction que personne des acteurs politiques ne pourra plus ramener le pays en arrière, en toute impunité. C’est fini. Ceux qui pensent que par leurs propos incendiaires ou leurs calculs machiavéliques ou malicieux, ils assouviraient leurs ambitions politiciennes, se trompent largement. Du côté de la Cour pénale internationale, on ne voit pas que des chefs d’Etat, même des opposants, des acteurs de la société civile, tout le monde peut y être accueilli. Car, il n’y a pas que les actes qu’on pose qui sont susceptibles de constituer des motifs de poursuites, même les propos qu’on tient ou qu’on écrit peuvent être de nature à nous ouvrir largement les portes de la plus grande juridiction pénale internationale. A chacun d’y réfléchir.
Les contradictions ou les différends politiques n’ont plus, pour le monde évolué qui est le nôtre aujourd’hui, d’autres modes de règlement que le dialogue ou alors la justice. Une loi, fut-elle fondamentale, n’est jamais d’essence divine pour qu’elle ne soit pas susceptible de révision et on ne saurait concevoir une démocratie sans alternance. Quand on est conscient de ces fondamentaux, toute attitude intransigeante n’est pas démocratique.
Dans notre village planétaire, le recul de l’impunité des crimes contre l’humanité cède, de plus en plus, le terrain à l’espoir de lendemains meilleurs dans des pays en développement et dans les jeunes démocraties comme la nôtre, pourvu qu’on se mette résolument au travail. Et pour que le travail donne du fruit, il faut la paix des cœurs et la tranquillité des esprits, comme on dit. Les Congolais doivent être résolument optimistes sur l’avenir de leur pays et ne pas succomber aux sirènes de politiciens forcenés.

Joachim MBANZA

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