L’arrestation d’un jeune à Mayanga, au Sud de Brazzaville, crée la psychose dans le quartier
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- Publié le vendredi 9 décembre 2016 19:13
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A Mayanga, un quartier de Madibou, le huitième arrondissement de Brazzaville, les gens vivent dans la psychose, à cause des rumeurs alarmantes d’enlèvements, depuis l’intensification de la crise du Pool. Le mercredi 7 décembre 2016, vers 19h, un jeune homme portant une casquette a été interpellé par des policiers et conduit à une destination inconnue. Il venait de descendre, à peine, d’un bus de la S.t.p.u (Société des transports publics urbains), avec d’autres passagers, à l’arrêt «B 52». Des hommes en uniforme lui ont demandé de monter dans leur véhicule, sans qu’on lui explique le motif, selon des témoins. Impuissant, l’infortuné s’est exécuté. Il a eu tout juste le temps de donner, discrètement, son téléphone à un homme qu’il connaît bien, afin d’informer, éventuellement, ses proches. C’est sous les huées de la foule que le véhicule et ses occupants ont disparu dans la nature. L’on sait que la Force publique procède à des interpellations, ces derniers temps. Mais, en principe, elles doivent se faire dans les règles de l’art, pour éviter les abus. L’article 11 de la nouvelle Constitution stipule: «Toute personne arrêtée est informée du motif de son arrestation et de ses droits dans une langue qu’elle comprend. Tout acte de torture, tout traitement cruel, inhumain ou dégradant est interdit. Le pouvoir judiciaire, gardien des libertés individuelles, assure le respect de ce principe dans les conditions fixées par la loi». Or, ces arrestations anonymes, même dans le cas de ce qui se passe dans le Pool, peuvent occasionner des abus que les autorités ne contrôlent pas. Quand on interpelle un citoyen recherché, on demande son identité, pour s’assurer que c’est la personne recherchée et le lieu où il est détenu est communiqué à ses proches, pour faire le suivi. Or, telles que les choses se déroulent, les populations qui ne comprennent pas ce qui se passe sont dans l’émoi.