Université Marien Ngouabi: de nouveau la paralysie, à cause des grèves ?
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- Publié le vendredi 9 septembre 2016 09:40
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On ne le dira jamais assez, l’état de l’Université Marien Ngouabi n’est pas reluisant. Son fonctionnement est toujours rythmé de grèves. Un phénomène devenu cyclique, chaque année académique. Alors que les syndicats des personnels avaient suspendu la précédente grève, le 23 juillet dernier, pour donner la chance aux négociations, on est revenu à la case-départ. En faisant le point sur ces négociations, au cours de son assemblée générale, tenue le 31 août 2016, au complexe universitaire de Bayardelle, à Brazzaville, le collège intersyndical a fait un constat amer. En effet, la situation n’a guère évolué. Par conséquent, le collège intersyndical a lancé un avis de grève, depuis le 1er septembre dernier, jusqu’à la mise à disposition totale des subventions des deuxième et troisième trimestres de l’année 2016, afin de permettre à l’Université Marien Ngouabi de préparer sereinement la rentrée académique 2016-2017. Comme si cela ne suffisait pas, les étudiants sont aussi en grève. Mardi 6 septembre, ceux de l’E.n.s (Ecole normale supérieure) ont fait éclater leur colère, à cause du non-paiement de la bourse. Ils ont manifesté leur décision en érigeant des barricades à l’entrée de leur établissement. Pour eux, «pas de bourse, pas de concours», comme ils l’ont écrit sur un support à l’entrée de l’établissement. Pour l’instant, du côté du gouvernement, c’est silence radio. Au fait, si le gouvernement n’a pas de réponse immédiate devant l’avalanche des revendications, c’est parce que la crise financière sévit: les caisses de l’Etat ne permettent pas, pour l’instant, de faire face à toutes les situations. Alors, si étudiants et enseignants ne font pas preuve de compréhension et de sacrifice, l’Université Marien Ngouabi ne sera tout simplement que paralysée. Quant à savoir où est passé l’argent d’une décennie de boom pétrolier, c’est une autre paire de manches.