Human rights watch accuse des soldats congolais de meurtres en Centrafrique
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- Publié le mardi 14 juin 2016 09:29
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Dans un rapport publié mardi 7 juin dernier, l’O.n.g américaine «Human rights watch» accuse des soldats congolais servant sous l’uniforme de l’Union africaine, puis des Nations unies, en Centrafrique, de s’être rendus coupables de tortures et de meurtres. Des soldats venus du Congo ont torturé à mort deux dirigeants anti-balaka et en ont exécuté, publiquement, deux autres, en février 2014. Ils auraient également battu deux civils à mort, en juin 2015. L’O.n.g dit, en outre, qu’une fosse commune a été retrouvée près d’une base anciennement occupée par des soldats congolais dans la ville de Boali. Elle contenait les restes de douze individus arrêtés par les casques bleus le 24 mars 2014. Selon l’O.n.g, un leader anti-balaka s’était querellé avec des militaires congolais en 2014, tuant l’un d’entre eux. Les soldats congolais ont, ensuite, encerclé sa résidence, arrêtant 12 personnes. On comptait parmi les détenus cinq femmes, dont une qui était enceinte et deux enfants âgés de sept mois et dix ans. Ils avaient été emmenés à la base de l’armée congolaise. Selon des témoins, des cris et deux séries de coups de feu ont été entendus dans la nuit en provenance de la base de l’armée. En février, le site a été fouillé par une organisation locale et les victimes identifiées grâce à leurs vêtements, explique le rapport de «Human rights watch». L’O.n.g dit avoir contacté les autorités du Congo à de multiples reprises, au cours des deux dernières années, afin qu’une enquête soit lancée et que les responsables de ces meurtres soient punis. Aucune mesure n’a depuis été prise, regrette-t-elle. Le gouvernement congolais a rejeté, catégoriquement, les faits allégués par l’O.n.g de défense des droits de l’homme et indiqué qu’une enquête administrative a abouti à l’ouverture de trois informations judiciaires et que les présumés coupables seront, bientôt, jugés à Brazzaville.