L’hôtel Saphir exige réparation du préjudice subi après une perquisition musclée de la police
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- Publié le samedi 9 avril 2016 09:27
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Dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 avril 2016, la police a réalisé une perquisition, entre 2h et 8h du matin. Les policiers, dont certains en cagoule, recherchaient des «terroristes ou mercenaires» dont les noms figurent sur une liste en leur possession, selon le porte-parole de la police, le colonel Jules Monkala-Tchoumou, qui a parlé d’une simple opération de vérification d’identité des occupants de l’établissement hôtelier. Ils ont fouillé aussi l’ambassadeur du Gabon au Congo, René Makongo, qui occupe une suite dans cet hôtel avec sa famille, depuis six mois. D’après Jo-Washington Ebina, co-gérant de l’hôtel, les policiers y ont fait irruption sans passer par la réception et ont défoncé littéralement certaines portes, comme le montre une vidéo postée sur les réseaux sociaux. Le porte-parole de la police considère, plutôt, que les policiers ont mené l’opération avec beaucoup de professionnalisme et ont respecté les occupants de l’hôtel. Finalement, la perquisition n’a pas été concluante, puisqu’aucun suspect n’a été identifié. Un ordinateur et des documents ont été saisis dans une chambre et placés sous séquestre. Traumatisés, certains clients ont quitté l’hôtel et d’autres ont annulé leurs réservations. Le président du conseil d’administration de l’hôtel Saphir, le député José Cyr Ebina, a écrit au ministre de l’intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, pour demander réparation du préjudice subi.