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Après la pluie, le malheur à Mikalou, Massengo et Ngamakosso

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Après la pluie, le beau temps, dit l’adage, mais les populations de certains quartiers de la zone Nord de Brazzaville n’ont eu que leurs larmes aux yeux, tant les dégâts causés par la pluie tombée la nuit du samedi 21 au dimanche 22 novembre 2015, sont importants. A Mikalou, un quartier du sixième arrondissement Talangaï, la rivière Tsiémé étant sortie de son lit, les habitations riveraines ont subi le phénomène de l’inondation. L’eau a atteint le niveau de chaînage de certaines maisons construites le long de ladite rivière, sans possibilité, pour les propriétaires, de sauver quoi que ce soit. Le combat contre le déferlement des eaux et du sable a été perdu d’avance, pour eux. Des maisons ensablées ont obligé, aussi, leurs occupants à prendre des pelles. La circulation sur le pont Mikalou a été interrompue. Des véhicules s’y sont embourbés dans le sable. Ailleurs, des rues se sont transformées en torrents impétueux; d’autres coupées par des éboulements, tandis que des murs de maisons d’habitation se sont écroulés ou ont été fissurés, comme celle du journaliste Armel Mboussa, de Radio-Congo. A Massengo, l’érosion, faute de canalisation dans le quartier, menace d’engloutir des maisons dans la zone de l’avenue Bongho Nouarra. La population a tenté d’intervenir avec les moyens du bord, sans succès. Sur la route nationale n°2, au quartier Ngamakosso, les canalisations n’ont pas résisté à la furie des eaux. Elles ont cédé et une partie de la chaussée goudronnée a été défoncée. Des maisons situées au bord de la route ont été lézardées. Les réseaux souterrains de la S.n.e (Société nationale d’électricité) et de la S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau) sont à découvert. Un véritable désastre dont les images sont diffusées sur les réseaux sociaux. Les victimes de cette pluie accusent les autorités nationales et municipales de n’avoir rien fait, en dépit des promesses,  pour remédier aux phénomènes d’inondation, d’ensablement et d’érosion, devenus cycliques. Cela dure depuis près de deux décennies. Sans nier les faits, le secrétaire général de la mairie, Abraham Ibéla, faisant le point après la visite des zones sinistrées, a estimé que les premiers responsables de cette catastrophe sont, d’abord, les populations elles-mêmes, qui construisent dans des endroits parfois les moins sûrs, comme sur des collines sablonneuses, aux bords des rivières, voire du fleuve Congo. Pour lui, l’action de la municipalité seule ne suffit pas. Seule une intervention du gouvernement peut apporter la solution. Mais, il n’a pas convaincu, c’est le «disque rayé qu’on nous fait entendre. Quand passera-t-on à la concrétisation des promesses?», rétorquent certains citoyens, exaspérés. Les pouvoirs publics doivent prendre des mesures vigoureuses, même impopulaires, pour protéger les populations des phénomènes cycliques d’inondation et d’érosion.

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