Forêt : Activer le SNOIE pour une meilleure gouvernance forestière
Plusieurs organisations de la société civile congolaise membres de la plateforme de gestion durable des ressources naturelles (PGDF) sont engagés dans le processus de mise en place du Système normalisé d’observation indépendante externe (SNOIE) Congo. Ce SNOIE a été présenté et validé vendredi 27 novembre 2020 au cours d’un atelier conduit par le Centre international pour la formation et développement international (CIDT) de l’université de Wolverhampton, avec l’accompagnement technique des Forêts et développement rural (FODER), le tout piloté par le Comptoir juridique junior (CJJ).
Avant la validation du SNOIE par les parties prenantes, ce processus a été suivi de plusieurs étapes notamment: une phase de cadrage, de diagnostic et de lancement du processus; l’analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces; la consultation des parties prenantes; l’adaptation et le développement des outils du SNOIE compte tenu du contexte congolais et des réalités des organisations de la société civile; la réalisation du test du SNOIE-Congo sur plusieurs sites et thématiques, etc.
Lilian Laurin Barros du Comptoir juridique junior a indiqué que le SNOIE-Congo est un système de surveillance basé sur une norme internationale Iso 9000-2015, qui permet de renforcer la qualité de l’observation indépendante externe. Le SNOIE est un système qui rassemble les organisations de la société civile qui sont regroupés au sein de la plateforme gestion durable des forêts. Il intervient dans le domaine de la gouvernance forestière. «Ce système vient améliorer, apporter de la qualité pour que le travail soit transparent. Dans le cadre du développement de ce système déja expérimenté au niveau du Cameroun et est réalisé par l’ONG Forêts et développement rural (FODER) qui nous accompagne à développer ce système au Congo. Nous essayons d’avancer pour aller vers la transparence, la bonne gouvernance et la durabilité des ressources naturelles», a -t-il dit.
Parlant du rôle du vérificateur, Nina Cynthia Kiyindou Yombo, chargée du Programme ressources naturelles et droits des communautés forestières à l’OCDH a souligné que la vérification est une alerte donnée dans un département forestier et sur la base de cette alerte, l’ONG locale élabore les termes de référence et les fait parvenir à l’ONG de vérification pour regarder la pertinence des termes de référence. Une fois les termes de référence validés, les moyens sont mis à la disposition de l’ONG de vérification pour effectuer une mission éventuelle. Dans cet exercice, il peut arriver que les informations recueillies sur le terrain soient douteuses; l’ONG de vérification peut réaliser une autre mission de vérification. Adolphe Gassembo, point focal APV-flegt, a rappelé que le Congo a signé avec l’Union européenne l’accord de partenariat volontaire en 2010, sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux pour lutter contre l’exploitation illégale des bois et des produits dérivés. Au regard de tous les dysfonctionnements constatés sur le terrain, l’administration forestière s’emploie à corriger ce qui doit l’être pour améliorer la gouvernance forestière.
A. N’K-K
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