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FOOTBALL : Les faux rebonds de la Coupe d’Afrique des nations

FOOTBALL : Les faux rebonds de la Coupe d’Afrique des nations

En 2022 quand elle va se dérouler au Cameroun suite au report acté il y a quelques semaines par le Comité exécutif de la CAF, la Coupe d’Afrique des nations atteindra ses 65 ans d’existence. Depuis 1957, elle a été souvent secouée par les soubresauts du calendrier de la compétition dûs, soit aux aléas de la vie, soit à des décisions inconvenantes des dirigeants du football africain.
La CAN a connu, dans le passé, un seul report d’une année. C’était en 1961, au moment où les phases finales se tenaient en année impaires (1957 et 1959). Le pays organisateur d’alors, l’Ethiopie, avait demandé un report. Cet Etat a été handicapé par un coup d’Etat manqué et un retard dans les travaux de rénovation des stades. Sa demande avait été accueillie favorablement et la CAN a eu finalement lieu en 1962.
L’insécurité et la crise sanitaire sont les motifs des deux reports d’une année (Ethiopie 1961 et Cameroun 2021) que la CAF a adoptés dans l’histoire de la CAN. Mais le constat, c’est que l’instance dirigeante du football africain a connu beaucoup de tergiversations dans l’organisation de son plus grand trophée sous le règne de son actuel président, Ahmad Ahmad.

Valse des saisons et le passage de 16 à 24 équipes

Le 9 janvier 2019, la CAF avait confié l’organisation de la CAN 2019 à l’Egypte, à six mois de l’événement. Elle l’avait, auparavant, retirée au Cameroun, le 30 novembre 2018. Le dessaisissement du pays de Roger Mille avait été précipité par le passage de 16 à 24 équipes à la phase finale de la CAN, avec application immédiate dès l’édition de 2019. L’élargissement du nombre de participants a été pris le 20 juillet 2017, après que les pays aient disputé deux journées de matches éliminatoires de la CAN 2019. Le Comité exécutif de la CAF a donc changé les règles en cours de route, après avoir pourtant désigné le Cameroun pour une organisation à 16 équipes. C’est à la même date qu’Ahmad Ahmad et ses collaborateurs avaient délocalisé le tournoi d’hiver (janvier-février) en été (juin-juillet). Ils avaient adopté la réforme cde la périodicité dans le but de garantir la présence massive des joueurs africains évoluant en Europe et pour mieux commercialiser l’événement. Le retour en période hivernale soulève la problématique de la pérennité de la phase finale en été. La Commission d’organisation de la CAN n’a pas édifié sur le caractère de sa décision. En tout cas, les Africains ne savent pas si le retour en période hivernale est définitif ou provisoire. Car des pays maghrébins sont en mesure d’organiser la compétition entre juin et juillet.

Mais derrière le retour en hiver, se dessine en filigrane un risque de chevauchement entre la CAN et la Coupe du monde des clubs en période d’été. La FIFA a pris en 2019 la décision d’organiser la Coupe du monde des clubs en juin et juillet. Cette nouvelle mesure a compromis, a priori, la tenue de la CAN dans la même période avec le Mondial des clubs. Il s’y ajoute que la Coupe d’Europe des nations et la Copa America se tiennent finalement entre juin et juillet 2021. Donc, 2022 est la seule alternative possible pour les dirigeants du football africain.
Délocalisation des quatre dernières éditions

Le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun, intervenu en 2018, a été le quatrième d’affilée. Les trois précédents ont eu lieu sous la présidence d’Issa Hayatou.
En 2013, la Libye devait organiser la première CAN des années impaires. Mais, la situation sécuritaire défavorable ne lui avait pas permis d’abriter la compétition. L’Etat libyen a été perturbé par l’intervention militaire étrangère et la révolte intérieure. Ces événements de 2011 avaient favorisé la chute du régime de Kadhafi et poussé la CAF à désigner l’Afrique du Sud à suppléer la Libye.
La phase finale de 2015, initialement prévue au Maroc, a été aussi délocalisée. Le royaume chérifien ne souhaitait pas recevoir les différentes nations pendant la période hivernale, en raison de l’épidémie d’Ebola. Il avait, à plusieurs reprises, demandé le report de la compétition en évoquant un cas de force majeur sanitaire.
Mais le président de la CAF d’alors, Issa Hayatou, estimait qu’un report créerait un précédent dangereux. La maladie d’Ebola avait impacté des pays qualifiés dont la Guinée. Face au scepticisme du Maroc, la CAF a délocalisé le tournoi en Guinée Equatoriale et disqualifié le Maroc des CAN 2015, 2017 et 2019. Les Marocains avaient finalement obtenu du TAS l’annulation de leur exclusion des éditions 2017 et 2019. L’instance d’arbitrage mondial du sport a estimé que ‘’l’exclusion de l’équipe A du Maroc des deux éditions suivantes de la CAN n’était pas expressément prévue par les textes en vigueur’’.
Après son désistement en 2013, la Libye a été désignée comme pays hôte de l’édition de 2017, mais les Libyens ont finalement renoncé. La Libye a désisté en 2014. Le désistement libyen était prévisible, en raison de la persistance de l’insécurité dans leur pays après la mort, en 2011, de Kadhafi. L’Afrique du Sud, pays organisateur de la Coupe du monde 2010, sera choisi par la CAF pour remplacer la Libye une deuxième fois. Mais le champion d’Afrique de 1996 renoncera au dernier moment au profit du Gabon.
On le voit, l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations n’a pas été un long fleuve tranquille.

Jean ZENGABIO
(avec Enquêteplus)

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Heure de Brazzaville

21 novembre 2020 17 h 23 min

Editorial

Protestants en marche

Au bout d’un synode, une assemblée plénière des dirigeants et de ce que l’on qualifiera de forces vives, l’Eglise évangélique du Congo, EEC, a fini par refaire son unité. Pendant quatre jours, à la paroisse de Makélékélé Matour de Brazzaville, nos sœurs et frères protestants ont lavé leur linge sale en famille, passé en revue les écueils à une annonce fluide de la Parole du Salut, tracé les lignes d’un futur rempli de moins de scories.

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