FECOJUDA : Me Abel Ndengué se pose en troisième voie
Ça y est: Maître Vincent Abel Ndengué est lui aussi candidat à la présidence de la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (FECOJUDA)! Entre Me Marien Ikama, le président sortant, et Me Francis Ata son principal challenger, qui cristallisent les passions, il veut incarner la troisième voie et propose un programme particulièrement ambitieux, pour sortir la discipline de l’impasse et démanteler les clans qui l’ont prise en otage.
L’assemblée élective, c’est pour bientôt. Les candidats se bousculent. Me Ndengué est parmi ceux-là, et il ne dort pas. Il était en face de la presse jeudi 12 novembre dernier, et a répondu sans détours aux questions de ses interlocuteurs.
D’entrée de jeu, Me Ndengué a rappelé ce qu’il est, ce qu’il a déjà fait: c’est un «monument» dit-on de lui. Rien de moins que le combattant «légendaire» de sa génération, «quintuple champion du Congo et plusieurs fois médaillé dans les compétitions africaines et de la Francophonie». Personne, de sa génération et dans sa catégorie de poids «n’a fait mieux», a-t-il souligné.
Me Ndengué estime que l’heure est venue d’apporter, en retour, au judo ce que cette discipline lui a donnée. Le judo congolais est dans l’impasse, entre dissensions internes (lutte permanente de positionnement des membres des instances dirigeantes, etc.) et contre-performances. Voilà le constat fait par Vincent Abel Ndengué, ancien capitaine des Diables-Rouges. Il propose de s’appuyer «sur des personnes qui ont pratiqué avec succès l’art et comprennent mieux le monde du judo» pour l’aider à «amorcer un nouveau virage.»
Un programme ? Il en a un sous les bras, à l’instar d’autres candidats. Il s’articule autour des grands axes suivants : «Démocratiser le système électoral ; structurer les clubs; développer le judo au niveau universitaire et scolaire, puis au niveau des corporations (gendarmerie, police, armée); promouvoir le judo pour tous; développer le sponsoring; faire du judo un vecteur d’engagement social et sociétal ; faire du judo le sport national»
Se pose aussi la question des hommes et des moyens. Selon Me Ndengué, il faut «maintenant» au judo congolais «un homme de parole» et «mettre un accent particulier sur la contribution matérielle et financière des différents donateurs».
Vincent Abel Ndengué serait-il de ceux qu’attend le judo congolais pour le replacer en orbite? On peut rêver, certes, mais la légitimité vient des urnes. Le candidat dit l’avoir compris, et il entend mener une campagne de proximité.
Guy-Saturnin MAHOUNGOU
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