Développement urbain : Intégrer et restructurer les quartiers précaires
Telles sont, entre autres, les missions assignées au projet de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires (DurQuap) qui a procédé, mardi 4 oaût dernier à Brazzaville, à la mise au point à mi-parcours de l’état d’avancement des travaux dans la ville de Brazzaville. Ceci, à l’occasion de la session du comité communal de coordination de cette ville sous la houlette de Dieudonné Bantsimba, président du Conseil municipal, maire de la capitale politique du Congo. En présence de M. Batounguidio, coordonnateur du projet.
Dans la mise en œuvre du projet à Brazzaville, deux composantes de sous-projets ont été retenues. Il s’agit de l’intégration et la restructuration des quartiers. Une composante qui englobe la construction des voiries par pavage et des ouvrages d’assainissement dans les quartiers sélectionnés à savoir: Soukissa à Ouenzé et Moukoundzi-Ngouaka à Makélékélé, respectivement le cinquième et le premier arrondissements de Brazzaville. A terme, 10 kilomètres de routes seront aménagées dans chaque quartier. A cela il faut ajouter l’aménagement du réseau de l’eau et de l’électricité. Ainsi que la réhabilitation à Moukoundzi-Ngouaka du marché domanial, des écoles La Sorbonne et Malonga Ecoute, le marché domanial de Soukissa, la construction du centre de santé intégré et d’un complexe sportif dans ce quartier.
La deuxième composante renseigne sur le renforcement des institutions et des capacités. Notamment l’élaboration des documents d’urbanisme, l’adressage et l’actualisation de la base de données relatives aux impôts municipaux, le diagnostic institutionnel du secteur urbain, etc.
A ces deux composantes s’inscrit une autre dénommée CERC. Elle permet au gouvernement «d’apporter une riposte à des situations d’urgence causées par des catastrophes naturelles…», a indiqué M. Batounguidio.
Alors que le projet est prévu pour s’exécuter jusqu’en 2021, et quoique des réalisations soient visibles à Brazzaville comme à Pointe Noire, le coordonnateur du projet a épinglé plusieurs facteurs qui ont retardé les activités. Ayant été élaboré dans l’optique d’une vision participative des populations bénéficiaires, il a fallu organiser les communautés pour pouvoir choisir ensemble les investissements à réaliser. D’où la mise en place d’un comité communal de coordination qui consiste, selon le maire de Brazzaville, en «une approche participative de la gouvernance urbaine, qui implique fortement les populations des quartiers bénéficiaires, dans la prise en charge de leurs préoccupations et besoins d’une part, et qui inclut aussi une démarche de consultation et de concertation avec les administrations de l’Etat, les secteurs de la décentralisation et du développement urbain, d’autre part».
Autres facteurs d’inhibition à l’avancement du projet: l’élaboration des instruments de sauvegarde environnementale et sociale, le paiement des compensations, l’attente des avis de non objection de la Banque Mondiale en tant que partenaire financier du projet, à toutes les étapes à des processus des différentes acquisitions.
A rappeler que le projet DurQuap découle d’un accord de prêt d’environ 48 milliards de FCFA, de la Banque Mondiale. Il a été conclu avec le Gouvernement congolais en décembre 2016, mais n’a effectivement commencé qu’en 2018.
Marcellin MOUZITA MOUKOUAMOU