DEUIL : Dernier hommage rendu à l’ancien sénateur Noël Loutounou

Décédé le mercredi 8 avril 2020 à l’hôpital de Merlun dans la banlieue parisienne, à l’âge de 70 ans, Noël Loutounou, ‘’Ya Nono’’ pour les intimes, ancien sénateur, a été inhumé le vendredi 18 septembre dernier au cimetière du Centre-ville à Brazzaville où il repose désormais pour l’éternité. A cet effet, une absoute a été faite sur place par l’abbé Clautel-Stanislas Mananga, vicaire à la Paroisse Notre-Dame du Rosaire de Bacongo. C’était en présence du maire de la ville Dieudonné Bantsimba qui s’est recueilli avant de déposer une gerbe de fleurs, mais également, du président du parti auquel il appartenait, l’UDH-Yuki, le député Guy-Brice Parfait Kolélas qui a posé le même acte avant de prononcer un mot dans lequel il lui a rendu hommage, et souhaité qu’il se considère désormais comme le messager du parti auprès des illustres personnages qui y sont passés.

Peu avant, les parents, amis et connaissances ont rendu un ultime hommage à cette légende qui laisse à la mémoire collective son sens du travail bien fait et sa rigueur. C’était au cours d’une cérémonie de recueillement à la morgue municipale où s’est déroulée la levée de corps.
Noël Loutounou est né le 28 décembre 1950 à Kimbama, dans le district de Kinkala (Département du Pool). Son parcours scolaire a commencé à l’école Saint-Esprit de Moungali, puis au CEG Peyre Pierre de Brazzaville et au lycée Karl Marx de Pointe-Noire.
Passionné de sport, il décide d’embrasser cette carrière en se présentant au concours d’entrée à l’Institut national des sports (INS) et plus tard à l’Institut supérieur d’éducation physique et sportive (ISEPS) de l’Université Marien Ngouabi. Il en sort superviseur en sciences de l’éducation physique et sportive, et bénéficie de nombreux stages, entre autres ceux d’entraîneurs de handball 2è degré, d’administrateur sportif respectivement au Comité international olympique et à l’Ecole nationale de sport et de l’Education physique à Paris.
Jeune enseignant dans les collèges du Niari et à Brazzaville, c’est dans les structures scolaires de ces localités qu’il a distillé son savoir-faire.
Après l’enseignement actif, Noël Loutounou embrasse la carrière administrative en qualité notamment de chef de bureau, chef de service technique de l’ONSSU, chef de service formation et documentation; secrétaire général trésorier de la Fédération congolaise de handball; d’attaché aux relations publiques; de membre du Tribunal arbitral de la Confédération africaine de Handball.
Au-delà de sa situation professionnelle, il entame une vie politique et associative très active auprès du patriarche Bernard Kolélas. Ensuite aux côtés de Guy Brice Parfait Kolélas, jusqu’au dernier souffle de sa vie. Il occupera respectivement les fonctions de conseiller communal et départemental de Brazzaville; de conseiller spécial du ministre de la Pêche et de l’aquaculture et de conseiller spécial du ministre de la Fonction publique. Puis celles de directeur de cabinet du Président du MCDDI ; de Secrétaire général permanent adjoint, chargé de l’administration du MCDDI; de membre du Bureau exécutif national; de Secrétaire général permanent de l’UDH-Yuki et de 3è vice-président de ce parti. Plusieurs autres missions lui ont été assignées par son parti et par la République reconnaissante.
Noël Loutounou a également mené des activités associatives. Il a notamment été le fondateur des groupements Mvoukoulou dans le district de Goma tsé-tsé ; Les Maraîchers de Kombé, Ntsangamani et Kibina ; la mutuelle La Famille du quartier Ngoma Mayassi (Madibou). Il était membre de la mutuelle des Enfants de dix maisons; du conseil d’administration du projet génération construction; secrétaire général de la section handball de Diables-Noirs, et de l’Amicale Kronenbourg; de l’association Amicale. Il a aussi fait partie de la grande famille Kotoko de Mfoa.
Son immortalité est assurée par ses actions au Sénat, au Bureau politique de son parti, autour de ses collègues de service, de ses amis et au sein de sa famille biologique. Il rassemblait autour de lui.

Alain-Patrick MASSAMBA