Complexe INS-CASP : Lancement des travaux par le Premier ministre Clément Mouamba
Les travaux de construction du complexe de l’Institut national de la statistique (INS) et le Centre d’application de la statistique et de la planification (CASP) à Mpila (ex-terrain Agri-Congo) vont démarrer la fin du mois d’avril 2021. Ils dureront deux ans. Le Premier ministre Clément Mouamba a procédé le 24 février 2021 à la pose de la première pierre. C’était en présence de Mme Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre du Plan et des transports, de Mme Korotoumou Ouattara, représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, de quelques membres du Gouvernement, des membres du corps diplomatique, des parlementaires ainsi que des autorités locales.
C’est à travers un financement de plus de 2 milliards de FCFA, approuvé en avril 2018, sur fonds additionnels dans la mise en œuvre du Projet de renforcement des capacités en statistiques (PSTAT) que l’accord de la Banque mondiale a été validé.
L’INS comportera un sous-sol, un rez-de-chaussée plus de cinq niveaux pour une surface hors d’œuvre totale de 3 204,95 m2. Le CASP, par ailleurs, comprendra un rez-de-chaussée plus d’un niveau pour une surface hors d’œuvre totale de 1 107,72 m2 avec possibilité d’extension verticale en rez-de-chaussée, sur plus trois niveaux. Outre ces deux bâtiments, le complexe sera agrémenté de: un local technique, de surface hors d’œuvre totale 53,5 m2, une guérite-entrée véhicules de surface hors d’œuvre 60,80m2, une guérite-entrée piétonne de surface hors d’œuvre 60,80m2, une clôture sur 387,63 mètres linéaires et des aménagements spécifiques (assainissement, voiries et réseaux divers).
Dans son mot de bienvenu, Marcel Nganongo, administrateur-maire du 5e arrondissement Ouenzé a indiqué que les statistiques sont une véritable boussole dans la mise en place d’une politique de développement d’une nation. La construction du complexe INS-CASP constitue un motif de fierté, s’est-il réjoui. Ce complexe va non seulement améliorer les conditions de travail et de formation des cadres, mais aussi favoriser l’éclosion d’une élite intellectuelle et modernisera le quartier de Mpila, hier marqué par les stigmates des événements douloureux. De ce complexe découleront des données statistiques fiables pouvant permettre aux gouvernants de formuler, de suivre et d’évaluer les programmes et politiques mis en place pour le bien-être de la population.
Mme Korotoumou Ouattara a remercié les autorités congolaises particulièrement le Premier ministre et la ministre du Plan pour leur engagement en faveur de la réalisation de cet ouvrage avec notamment la mise à disposition et la sécurisation d’un site de plus d’un hectare. Elle les a remerciés aussi pour l’appui pour l’obtention d’un permis de construire et l’indemnisation effective des personnes affectées par les travaux de ce futur centre des statistiques. Cet ouvrage, a-t-elle dit, qui sera réalisé avec l’appui de la Banque mondiale et ce à travers le PSTAT restera une réalisation majeure dans l’amélioration de l’environnement de travail de l’INS et du CASP et à atteindre le renforcement des capacités du système national statistiques du Congo. Pour la Banque mondiale, cette action témoigne de l’attachement à attribuer à la statistique et aux produits statistiques un rôle de gouvernance dans toutes les actions publiques. Il s’agit d’une avancée majeure dans la voie vers le développement de la statistique pour mener à bien l’évaluation des politiques publiques, des programmes et des projets de développement, et de lutte contre la pauvreté au Congo.
Pour sa part, Mme Ingrid Ebouka-Babackas a rappelé que les statistiques concourent à concevoir des politiques publiques pertinentes, à bâtir des plans de développement et à les évaluer à partir de l’observation de faits concrets. Sans statistique, a-t-elle souligné, il n’est pas possible de mettre en œuvre des politiques justes qui répondent aux besoins réels d’un pays en matière de santé publique, d’enseignement, d’agriculture, d’industrie, d’emploi et surtout en matière d’aménagement du territoire. Malgré les conditions de travail rendues difficiles par l’absence d’un site fixe à ce jour, les agents de l’INS n’ont pas baissé les bras et la production statistique ne s’est jamais arrêtée. Par ailleurs, les enseignants du CASP, tous vacataires, n’ont jamais abandonné. Le Centre a produit entre 2011 et 2017, 201 techniciens supérieures de la statistique et de la planification.
A. N’K-K.
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