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COMMÉMORATION : Les 140 ans de la fondation de Brazzaville

COMMÉMORATION : Les 140 ans de la fondation de Brazzaville

Sous la houlette de sa directrice générale Belinda Ayessa, le Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza a commémoré, samedi 3 octobre dernier au siège du Mémorial, les 140 ans de la création de Brazzaville, par l’explorateur franco-italien Pierre Savorgnan De Brazza. En présence, entre autres, de la reine Ngalifourou, reine des Batékés, dépositaire du pouvoir ancestral dénommé «Nkwembali» ; des principaux membres la Cour royale de Mbé, des diplomates en poste à Brazzaville, des enseignants-chercheurs en histoire de l’Université Marien Ngouabi et d’un parterre d’invités. A cette occasion le public a été édifié sur les différents paramètres et étapes qui ont concouru à la création de cette ville. Ceci, à travers une communication du Pr Joseph Itoua, enseignant d’histoire à l’Ecole normale supérieure (ENS). Le thème était centré sur : «Histoire de la création de Brazzaville», sous la modération du Pr Joachim E. Goma-Thethet.

Du cadre juridique de sa création, le 3 octobre 1880 à sa désignation comme capitale de la République du Congo le 28 novembre 1958, en passant par le siège de l’Afrique équatoriale française (AEF), de la capitale de la France libre (pendant la Deuxième guerre mondiale), d’une mairie du moyen Congo, etc., le conférencier a de manière chronologique fait l’évocation de cette ville séculaire.
Ainsi, pour Belinda Ayessa, directrice générale du Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza, « il nous faut revenir à ces indices des origines pour comprendre ce qui se vit ici et maintenant. Autour de la fondation de Brazzaville, on retiendra la naissance d’une histoire. De cette petite station du pays téké, on n’est passé à une ville coloniale ; de ville coloniale, à ville de refuge pour une France en quête de liberté; d’une ville coloniale, à une ville africaine se modernisant, hospitalière des différences, des multiplicités et des migrations», a-t-elle expliqué.
Le Pr Joseph Itoua, pour sa part, a porté à la connaissance du public qu’à l’origine, quatre hameaux constituaient le territoire qui allait devenir Brazzaville. Il s’agit de : Impila, Mbama, Okila et Mfoa, s’étendant sur quatre kilomètres, de la rivière Tsiémé au pont du Djoué. C’est en 1881 que le comité français de géographie et la société de géographie française vont donner le nom de Brazzaville à ce territoire que le Makoko roi des tékés céda à De Brazza, par l’entremise de son vassal Ngaliema, le 3 octobre 1880. Selon le conférencier, les premiers bâtiments ont été érigés aux lieux où est implanté le Mémorial. Le 23 mai 1884 marque l’arrivée des premiers colons (Dolisie, Jacques De Brazza, Brusseau, Lebry, etc.), suivis des prêtres de la congrégation du Saint-Esprit. Après quoi, les premières constructions coloniales sortent de terre de manière dispersée, selon le centre d’intérêt de chaque communauté. Ce qui justifie la présence des factoreries. En construction, « Brazzaville se situe sur une position centrale, et devient le carrefour de toutes les confluences », selon le Pr Itoua. Ce qui fait que la ville se densifie. Les premiers quartiers sont créés : Bacongo en 1909, Poto-Poto en 1911, Moungali et Ouenzé en 1954.
Si le premier administrateur-maire de Brazzaville, en 1912, est le français Louis Girard, le premier maire élu, en 1956, de nationalité congolaise est l’abbé Fulbert Youlou.
A noter que pendant la cérémonie, la reine Ngalifourou a offert à Belinda Ayessa un présent de valeur dans la tradition téké: un pagne en raphia, pour ses efforts dans la promotion de la culture téké à travers ce lieu de ressourcement culturel : le Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza.

Marcellin
MOUZITA M.

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

29 juin 2021 7 h 55 min

Editorial

Autorité de l’Etat

Faut-il se réjouir que la restauration, partout, de l’autorité de l’Etat soit érigée en mantra chez tous nos ministres, à commencer par le premier d’entre eux? Faut-il constater qu’il y a bien un déficit d’autorité dans un pays où les milliards peuvent changer de poche et ne procurer aucune remarque contre l’audacieux à la main leste? Faut-il s’étonner, s’affliger ou se désespérer que les plus beaux discours de l’Etat n’aient produit jusqu’ici que la ritournelle de la condamnation verbale?

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