CLOTURE DE LA 49e ASSEMBLEE PLENIERE DE LA CONFERENCE EPISCOPALE DU CONGO : Message des Evêques du Congo à l’issue de leur Assemblée
A l’issue de la 49ème Assemblée plénière ordinaire annuelle de la Conférence épiscopale du Congo, les évêques ont adressé un message aux familles, aux prêtres et personnes consacrées, aux formateurs, aux séminaristes, aux jeunes, aux communautés paroissiales, aux personnes de bonne volonté, aux anciens séminaristes et aux cadres. Message rendu public par Mgr Ildevert Mathurin Mouanga, évêque de Kinkala. Ci-après l’intégralité du message.
Préambule
Filles et fils bien-aimés, «Paix et joie dans le Christ»!
1. Réunis au Centre Interdiocésain des Œuvres (CIO), pour la 49ème Assemblée Plénière de la Conférence épiscopale du Congo (CEC), du 12 au 18 octobre 2020, en cette période spéciale marquée par la pandémie du coronavirus, Nous, Évêques du Congo, vous adressons ce message de paix, de joie et d’espérance sur la formation sacerdotale dans nos séminaires, afin d’inviter tout le Peuple de Dieu à prendre soin des vocations et de la formation de ceux qui sont appelés à servir le Christ dans le sacerdoce ministériel. Ce choix se justifie dans les propos prophétiques du saint Pape Jean-Paul II qui disait: «Pour l’avenir de l’évangélisation de l’humanité, l’Église considère comme une tâche de grande importance et particulièrement délicate la formation attentive des futurs prêtres diocésains et religieux» (Exhortation apostolique, Pastores Dabo Vobis, n° 2).
I. Vocation et formation dans les Saintes Écritures
2. Dans les Saintes Écritures, la vocation est un appel du Seigneur en vue d’un service, pour une mission donnée. Quand l’appelé obéit, il entre alors dans le projet de Dieu qui circonscrit les projets et les calculs humains de l’élu pour suggérer une nouvelle orientation à sa vie et à sa profession initiale. Dieu va jusqu’à donner aux appelés un nom nouveau, souvent très significatif, pour leur imprimer cette orientation et cette personnalité autres que celles de leur passé. Ainsi, dans la Bible, Dieu va-t-il changer le nom d’Abram en Abraham (Gn 17, 5), de Saraï en Sara (Gn 17, 15) et de Jacob en Israël (Gn 32, 28). Jésus donnera à Simon celui de Pierre, sur laquelle il bâtira son Église (Mt 16, 13-20).
3. Dans l’Ancien Testament, Dieu appelle l’homme qu’il s’est choisi, lui communique sa volonté à accomplir pour son peuple (Gn 15; 22, 1; Ex 3, 4; Jr 1, 11; Am 7, 8; 8, 2). De cet appel, Dieu attend une réponse libre de l’homme. Celle-ci est tantôt spontanée, tantôt hésitante, teintée de doutes par rapport aux exigences et à la grandeur de la mission, pouvant susciter peur et tentative de dérobade (c’est le cas de Moïse: Ex 3, 11; 4, 10s; de Jérémie 1, 6; 20, 7 et de Jonas, Jon. 1, 1-4; 3, 1-4). C’est souvent au fil du dialogue entre Dieu et l’appelé que les choses se précisent au point de le rassurer, lui qui, au départ, était bouleversé au plus profond de son être. Ces missions sont souvent signifiées par cet impératif: «Va!» (Gn 12, 1s; Ex 3, 10.16; Am 7, 15; Is 6, 9; Jr 1, 7 et Ez 3, 1.4).
4. Dans le Nouveau Testament, l’appel concerne aussi des personnes précises (Mt 4, 18-22; Mc 1, 16-20; Lc 5, 1-11). Les récits de vocation dans les premières communautés constituent un modèle de vocation. C’est une forme de pédagogie. Jésus appelle ses disciples, les instruit, les forme, les édifie, les blâme, les fortifie et les prépare ainsi à leur future mission (Mc 3, 13-19), dans l’attente de la venue de l’Esprit Saint (Ac 1, 4-8).
II. Vocation et formation sacerdotale selon le magistère de l’Église (Pastores Dabo Vobis, Optatam Totius, etc)
5. La vocation, le soutien des vocations et la formation des futurs prêtres sont depuis toujours la préoccupation de l’Église entière. C’est grâce à la donation et l’abnégation des prêtres configurés au Christ que se construit cette Église, qui est le signe visible de l’avènement du règne de Dieu. Dans le décret conciliaire Optatam Totius et l’Exhortation Apostolique Post-synodale Pastores Dabo Vobis, nous retrouvons les grandes lignes qui traitent de ces questions. Faisant suite à ces riches enseignements du magistère et conformément à nos réflexions antérieures, nous réaffirmons notre ferme volonté de donner à nos futurs prêtres une bonne formation en vue d’un ministère sacerdotal fructueux. Dans le Message de notre 34ème Assemblée Plénière, sur la formation des prêtres dans nos séminaires diocésains et nationaux de 2006, nous disions : «La vie des prêtres exige une formation humaine et spirituelle sans cesse renouvelable. Elle suppose une réelle maturité affective. Et requiert des qualités d’accueil, de don, et d’écoute. Elle engage dans un état semblable à celui du Christ.» (n°10).
6. La formation sacerdotale revêt un caractère fondamentalement pastoral en préparant les candidats au ministère de la Parole, de la sanctification et du gouvernement. Elle sensibilise les candidats à une conscience murie, et au sens de responsabilité. Toute formation s’enracine dans la vie spirituelle et se déploie dans la vie pastorale, intellectuelle et humaine.
III. Vocation et formation sacerdotale aujourd’hui
7. Depuis ses origines et fidèle à sa tradition, l’Eglise accorde une place de choix à la formation des futurs prêtres, à la lumière de Jésus, le Maître par excellence, qui, en appelant les Douze, a pris le soin de les former pour leur future mission (Mc 1, 17; Mc 3, 13-15). C’est dans ce sens que nous Évêques du Congo, à la suite de l’Assemblée plénière de 2006, avons voulu mettre au centre de notre réflexion de cette année, le thème de la formation sacerdotale dans notre pays. Ce choix exprime notre préoccupation et notre souci de Pasteurs sur la formation de ceux qui sont appelés à collaborer avec nous dans la moisson du Seigneur.
8. Dans le contexte qui est le nôtre, nous nous réjouissons du nombre de vocations constant dans notre pays. En accueillant ces vocations comme don de Dieu, nous voulons donner à l’Église, notre Mère, de bons et saints prêtres à l’image de Jésus, Bon Pasteur (Jn 10, 1-18), grâce à un discernement soutenu. Cela exige donc de notre côté et surtout de la part de ceux qui ont la lourde mission de former les futurs prêtres, un regard attentif fondé sur le discernement et l’accompagnement des jeunes en formation (séminaristes, postulants, novices, etc).
9. Nous sommes tous conscients qu’il n’est pas facile de former les futurs prêtres dans des conditions actuelles. Nous voulons ainsi rappeler à nos jeunes, déjà en formation, d’avoir les yeux fixés sur le Christ (Hb 12, 2). Nous tenons ici à les encourager à persévérer dans ce choix, en se laissant guider, accompagner et former par ceux à qui nous avions confié cette charge. Aussi, nous leur disons, que l’engagement à suivre et à servir le Christ est contraignant, voire difficile, mais cela exige de l’humilité, de l’abnégation, le courage et la ferme volonté de mettre toujours sa vie, quotidiennement , dans les mains de celui qui les a appelés, Jésus, Maître et Sauveur.
10. Cela exige aussi un sens de responsabilité sur son choix, avec la possibilité et le courage de renoncer à forcer les choses, si l’on se rend compte de ne pas être capable de vivre selon les exigences de la vie sacerdotale de demain. Tout au moins, comme dans le passé, que la formation des futurs prêtres dans nos maisons de formation se fasse dans la fidélité à la doctrine de l’Église, avec un œil attentif aux réalités de notre temps, selon l’esprit du concile Vatican II qui affirme: «le saint concile a pleinement conscience que le renouveau de l’Église entière, souhaité par tous, dépend pour une grande part du ministère des prêtres» (Cf Le préambule de la Déclaration Optatam Totius, sur la formation des futurs prêtres).
IV. Famille et vocation
11. Toute personne vient d’une famille. Elle est née, a été nourrie et éduquée dans la famille. Comme tout enfant, un prêtre, une personne consacrée nait et grandit dans une famille, rien ne les distingue des autres. Il reçoit de ses parents et de son entourage une éducation comparable à celle des autres jeunes garçons ou jeunes filles. C’est d’eux qu’il apprend à balbutier les mots des langues dans lesquelles il pourra annoncer l’Evangile et exercer son futur ministère. Comme tous les autres enfants, il connaît progressivement des moments d’expériences familiales, les difficultés et les joies de la vie quotidienne, à l’exemple de Jésus auprès de Joseph et Marie à Nazareth (Mt 2, 19-23). A l’école de ses parents et en regardant autour de lui, il apprend à rechercher l’équilibre des choses pour retenir la mesure qui convient et orienter sa vie. De la famille nait l’enfant, de l’encadrement de la famille peut aussi naître une vocation. Comme dit Jean-Paul II: «L’œuvre éducative est par nature l’accompagnement des personnes concrètes, qui vivent dans l’histoire, qui marchent vers des choix et vers l’adhésion à certains idéaux de vie» (Pastores Dabo Vobis, n° 61).
12- La famille est avant tout le lieu d’émergence de la vocation, lieu par excellence où chacun répond à l’appel de Dieu (Is 6, 8; Jer 1, 4-8). La famille chrétienne, en tant qu’ «Église domestique» (Lumen gentium, n. 11), constitue un lieu privilégié pour l’éclosion d’une vocation et l’accompagnement des premiers pas d’un jeune appelé par Dieu. Elle est une école naturelle et providentielle pour la transmission de la foi et pour la formation à la vie chrétienne (Christifideles Laici, n°62). Le décret conciliaire sur la formation des prêtres affirme: «Ce sont principalement les familles et les paroisses qui doivent collaborer à cette tâche: les familles, animées par un esprit de foi, de charité et de piété, devenant une sorte de premier séminaire». (Optatam totius, n° 2).
V. Discernement vocationnel
13. Le discernement de la vocation demeure pour l’Église une tâche importante et délicate. Il nous permet, en effet, d’être attentifs pour comprendre ce pourquoi le Seigneur appelle ses disciples. Pour celui qui veut s’engager à le servir, le discernement et l’accompagnement commencent dans sa paroisse d’origine. C’est son curé qui le présente à l’évêque pour que celui-ci l’envoie au Séminaire. À l’appelé, il faut indiquer un lieu où il doit grandir dans la foi, dans la vie de prière et continuer à discerner sa vocation. La paroisse, les séminaires et les insertions pastorales sont des lieux privilégiés pour l’épanouissement vocationnel des candidats au sacerdoce. Jean Paul II affirme: «Il faut affirmer de nouveau que l’institution du grand séminaire comme le meilleur lieu de formation, est l’espace normal, même matériel, d’une vie communautaire et hiérarchique, et aussi la maison appropriée à la formation des candidats au sacerdoce, avec des supérieurs vraiment consacrés à ce ministère. Cette institution a donné des fruits abondants au long des siècles et continue à en donner dans le monde entier» (PDV, n° 60).
14. Nous Évêques, Vos Pasteurs, soulignons avec force l’importance de l’insertion pastorale. Elle est un autre lieu de discernement de la vocation, lieu de vérification du désir du candidat et de ses aptitudes. Elle aide les candidats au sacerdoce à développer le sens d’humanité, de convivialité, la maturité affective et une spiritualité de pasteur. En fait, toute formation humaine est lieu de discernement. Les qualités humaines fondamentales jouent un rôle déterminant dans le discernement. C’est en se préparant sérieusement à être prêtre, en discernant sur sa maturité ou son développement spirituel et humain que l’on s’aperçoit si l’on est sur la bonne voie. La sainteté évangélique à laquelle tous les chrétiens sont appelés (Cf. Lumen Gentium n° 8) et la maturité affective et humaine demeurent les grands critères dans le discernement vocationnel. Nous devons nous situer dans cette perspective fondamentale et cela au jour le jour.
VI. Exhortation et appel
15. Filles et fils bien aimés, au terme de notre message, nous vous lançons ces appels pour que la question de la formation des futurs prêtres soit au cœur de vos préoccupations au quotidien. Ces appels sont adressés aux prêtres et personnes consacrées, aux formateurs, aux séminaristes, aux jeunes, aux familles, aux communautés paroissiales et aux personnes de bonne volonté.
A. Aux Prêtres et Personnes Consacrées
16. Chers prêtres et personnes consacrées, en répondant à l’appel de Dieu, nous avons reçu du Christ la mission d’annoncer la Bonne Nouvelle (Mt 28, 19-20; Mc 16, 15-18) et de devenir des pêcheurs d’hommes (Mc 1, 17). Voilà pourquoi, nous vous exhortons à cultiver et à soigner les vocations qui naissent dans vos paroisses et dans vos communautés. Cherchez à accompagner les jeunes qui vous manifestent le désir de la vie sacerdotale et religieuse; ne les découragez pas, bien au contraire soyez plus proches d’eux et veuillez les aider par vos sages conseils et votre témoignage de vie. N’oubliez pas que, dans votre charge, vous avez aussi la mission de donner à l’Église des vocations, de saintes vocations. Que cela soit pour vous, une préoccupation ecclésiale, dans l’exercice de votre ministère au quotidien, comme dit le décret conciliaire: «Tous les prêtres feront preuve du plus grand zèle apostolique pour cultiver les vocations, et ils attireront vers le sacerdoce les âmes des jeunes par leur vie personnelle humble, laborieuse, vécue d’un cœur joyeux, par des rapports mutuels empreints de charité sacerdotale ainsi que par une coopération fraternelle» (Optatam Totius, n° 2).
B. Aux Formateurs
17. L’Église vous a confié une lourde et noble charge, celle de former les séminaristes, les futurs prêtres. Soyez heureux dans ce ministère. Nous vous remercions pour ce que vous faites dans nos Grands séminaires nationaux (de théologie, de philosophie et le Séminaire propédeutique) et dans nos petits séminaires. Cette tâche n’est pas toujours facile. Nous vous encourageons dans votre ministère et vous rassurons de notre proximité et de notre prière. Accomplissez cette tâche dans la joie et dans l’humilité avec simplicité.
18. Soyez des hommes de prière, soyez des Pères pour vos séminaristes. Donnez le meilleur de vous-mêmes pour aider notre Église dans le domaine de la formation et dans l’œuvre de l’avènement du Règne de Dieu dans notre monde. Avec le pape François, nous vous rappelons que: «Les séminaires doivent former le cœur des futurs prêtres. Autrement, nous formons des «petits monstres». Ainsi, précise-t-il: «Nous ne devons pas former des administrateurs, des gestionnaires, mais des pères, des frères, des compagnons de route» (Pape François, Discours aux séminaristes de Bologne du 02 avril 2015). Nous, vos Pères Evêques, comptons beaucoup sur vous. Travaillez ensemble dans vos conseils, soyez unis et objectifs dans vos décisions, soyez de bons formateurs qui n’ont pour seul souci que la formation des séminaristes. Que l’Esprit Saint vous assiste et vous accompagne dans ce ministère délicat mais précieux.
C. Aux Familles
19. Chères familles, nous voulons vous rappeler votre rôle dans la formation des futurs prêtres. Comme familles, vous avez la mission d’entretenir et d’accompagner les séminaristes en formation. Par vos sages conseils et votre appui, vous compléterez les enseignements qu’ils reçoivent au quotidien. Aujourd’hui, comme toujours, le monde a besoin de bons prêtres, pour représenter dignement le Christ Grand Prêtre. Ne laissez pas aux prêtres seuls le souci de former les futurs prêtres, collaborez avec une éducation, comparable à celle des autres jeunes garçons ou jeunes filles. C’est d’eux qu’il apprend à balbutier les mots des langues dans lesquelles il pourra annoncer l’Évangile et exercer son futur ministère. Comme tous les autres enfants, il connait progressivement des moments d’expériences familiales, les difficultés et les joies de la vie quotidienne, à l’exemple de Jésus auprès de Joseph et Marie à Nazareth (Mt 2, 19-23). À l’école de ses parents et en regardant autour de lui, il apprend à rechercher l’équilibre des choses pour retenir la mesure qui convient et orienter sa vie. De la famille nait l’enfant, de l’encadrement de la famille peut aussi naître une vocation. Comme dit Jean-Paul II: «L’œuvre éducative est par nature l’accompagnement de personnes concrètes, qui vivent dans l’histoire, qui marchent vers des choix et vers l’adhésion à certains idéaux de vie» (Pastores Dabo Vobis, n° 61).
D. Aux Séminaristes
20. Nous vous exhortons à vous préoccuper avant tout de votre formation et à vous laisser guider et accompagner par ceux qui ont été choisis pour cette mission. Ils ont été envoyés comme formateurs aux séminaires pour vous aider à bien discerner votre vocation. Faites leur confiance. Evitez la duplicité, bien au contraire soyez sincères et transparents envers vos pères spirituels. Nous vous invitons à une pratique régulière et fréquente de la direction spirituelle et du sacrement de la réconciliation. En outre, en préparation à votre mission, comme futurs prêtres nous vous invitons à suivre la règle de vie de votre maison de formation.
E. Aux Jeunes
21. À vous jeunes, nous réitérons nos appels antérieurs à votre endroit en faveur d’une jeunesse responsable et digne devant le Seigneur. Soyez attentifs aux conseils des parents (Dt 5, 16) et suivez les orientations de l’Eglise. Cela vous garantit une éducation digne et un futur heureux. Nous vous invitons aussi à être attentifs à la voix du Seigneur qui appelle certains vers le mariage et d’autres vers la vie religieuse et sacerdotale. N’oubliez pas que de votre milieu proviennent les prêtres. Alors, n’hésitez pas avec l’aide de vos parents et curés, à dire oui au Seigneur. Suivez les bons exemples et non pas les détracteurs qui veulent ruiner votre jeunesse par des doctrines illusoires.
22. N’ayez pas honte de répondre à votre vocation, ne vous enfermez pas quand vous ressentez un appel au dedans de vous, au contraire faites-vous aider pas vos accompagnateurs. Ils ont été jeunes comme vous. Ils ont eu le courage d’entrer au séminaire poursuivre leur formation et aujourd’hui nombreux sont prêtres. Vous trouverez parmi eux, des exemples qui peuvent vous aider à discerner votre vocation sacerdotale ou religieuse. Soyez disponibles à répondre généreusement à l’appel de Dieu, comme le jeune Samuel (1Sam, 1-21) et les premiers disciples (Mt 4, 18-22; Mc 1, 16-20. Lc 5, 1-11).
F. Aux Communautés
paroissiales
23. À vous communautés paroissiales qui avez aussi un grand rôle à jouer dans la formation des futurs prêtres. Ces jeunes viennent avant tout de vos paroisses. Ne les abandonnez pas, au contraire, il faut les aider, les soutenir et les accompagner par vos prières et vos sages conseils. La mission de former les futurs prêtres incombe à vous aussi. Ils passent plus leur temps au séminaire certes, mais le reste du temps, pendant les vacances, ils sont en famille, en paroisse et donc avec vous. À vous la mission et le devoir de les encourager dans leur choix mais aussi de les aider à discerner leur vocation. Nous vous demandons également de participer matériellement et financièrement à la formation des futurs prêtres.
24. Nous en appelons à votre sagesse et votre sens de générosité pour impacter positivement dans l’éducation et la formation des jeunes afin que ceux-ci soient de bons citoyens et de bons prêtres. Tout en bénissant vos multiples actions de bienfaisance, dans vos communautés (He 10, 24), soyez des personnes ressources dans l’encadrement et la formation des futurs prêtres. Vous pouvez davantage jouer, pour l’Église et pour Dieu, un rôle prépondérant dans l’accompagnement et le suivi des vocations sacerdotales et religieuses. Que Dieu vous aide dans cette mission.
G. Aux Personnes de bonne volonté, aux Anciens
séminaristes et aux Cadres
25. Nous en appelons à votre responsabilité dans l’accompagnement des jeunes pour subvenir aux besoins pressants de l’Église et de la société sur la formation des futurs prêtres. Nombreux d’entre vous sont passés par les séminaires, particulièrement les anciens séminaristes. Aidez l’Église dans la formation des futurs prêtres par vos apports multiformes. Quand vous rencontrez un séminariste, veuillez l’interpeller sur sa conduite, afin qu’il mène une vie digne et irréprochable, à la hauteur de sa future mission. Nous prions pour vous, afin qu’étant enracinés dans le Christ, vous puissiez prendre à cœur cette mission qui vous est confiée et ici rappelée. Que notre bénédiction vous accompagne.
Conclusion
26. Filles et fils bien-aimés, au terme de ce message, nous voulons avant tout rendre grâce à Dieu pour son regard miséricordieux sur notre Église locale, pour le don des vocations, pour l’enracinement dans la foi et la croissance de la vie chrétienne en terre congolaise. Nous voulons aussi lui confier le ministère des prêtres et de tous les ouvriers apostoliques afin qu’il vous soutienne et vous garde dans la fidélité, en dépit des nombreux défis à relever. Que Marie, Mère de l’Eglise, intercède pour notre Eglise locale, pour notre pays, pour les formateurs et pour ceux qui sont en formation, afin que, malgré la dureté des temps, ils soient tous conscients de leurs missions.
Fait à Brazzaville,
le 18 Octobre 2020
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