ARTS MARTIAUX : Equateur Denis Nguimbi, homme de terrain
Sempai Equateur Denis Nguimbi, figure marquante d’Olympic karaté club (OKC) de Tié-Tié, se fait distinguer à Pointe-Noire par la vulgarisation du karaté dans le pays. Il a créé le 1er juin dernier un nouveau club portant le même nom, mais ayant pour siège le quartier Gambouissi. Quelles sont ses motivations ? Suivez-le dans l’interview qu’il a bien voulu accorder à notre consoeur dans la capitale économique.
*Grand maître, vous êtes cofondateur du club OKC dont le siège est à Tié-tié. Qu’est-ce qui a motivé votre initiative de créer un autre club?
**Depuis le confinement, l’activité sportive est en arrêt total dans le pays. Après l’autorisation de reprise du sport individuel et le transport en commun, j’ai pensé reprendre avec le sport. Mais, aller à Tié-Tié du lundi à vendredi pour l’entraînement quotidien était devenu coûteux pour moi, à cause du prix du bus qui a triplé, ajouté à cela les ‘’demi-terrains’’. Sportif né, j’ai pensé ouvrir un club dans le quartier afin d’entraîner les jeunes. C’est désormais chose faite, le plus âgé a quinze ans. Informé de la création de ce club, Me Roc Ngalébaye, ceinture noire 5e Dan, m’a rejoint. Nous le faisons, pour vulgariser cet art qui développe plusieurs vertus chez le pratiquant. Avant d’ouvrir ce nouveau club, j’ai d’abord obtenu l’aval de ma hiérarchie.
*Pourquoi avez-vous choisi le même nom que le club de Tié-Tié?
**Je n’ai pas coupé le cordon ombilical avec le club OKC de Tié-Tié. Bien au contraire, les enfants que nous sommes en train de former ici à Gambouissi font aussi partie intégrante du club OKC de Tié-tié. Si les moyens nous le permettent, nous allons initier des entraînements d’ensemble, afin que les enfants des deux pôles puissent se connaitre et se familiariser. Les meilleurs seront choisis pour les compétitions organisées par la ligue.
*Quels sont les critères à remplir pour intégrer votre club ?
**Il n’y a pas de critères particuliers. Nous remettons à chaque enfant une fiche d’autorisation parentale qui doit nous la retourner dûment signée par son tuteur. Depuis une décennie, le karaté, chez nous, est en déclin en dépit de quelques rares titres et médailles glanés çà et là. Voilà pourquoi, nous voulons relever le défi en accordant plus la priorité aux enfants qui sont la relève de demain. Chez nous, l’inscription est gratuite, et cela suscite un engouement dans le quartier et ses environs, à tel enseigne qu’aujourd’hui, nous avons enregistré 83 juniors, tous Ceinture blanche 9e kyu. Le port du karatéji ou kimono (vêtement d’entrainement) est obligatoire.
*Avez-vous les moyens pour relever ce défi?
**A cœur vaillant rien n’est impossible, dit-on. Avant la fin de l’année en cours, nous allons tenir une réunion avec les parents de nos jeunes karatékas, pour leur présenter notre cahier des charges. Et leur expliquer aussi le bien-fondé de la pratique du karaté qui est non seulement un sport de combat, mais assure un parfait équilibre physique et mental.
Propos recueillis par
Madocie Déogratias MONGO
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