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60e ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA REPUBLIQUE DU CONGO : Un événement célébré en format réduit

60e ANNIVERSAIRE DE L’INDEPENDANCE DE LA REPUBLIQUE DU CONGO : Un événement célébré en format réduit

Le peuple congolais a célébré le 60e anniversaire de son indépendance le samedi 15 août 2020. L’événement a eu pour cadre l’esplanade du Palais des congrès. Il était placé sous la haute autorité du Président de la République, Denis Sassou-Nguesso et a été marqué par une prise d’armes et l’évocation faite par le Premier ministre, Clément Mouamba, du parcours de ces 60 ans d’histoire. C’était en présence de l’assemblée nationale, des membres du gouvernement, des présidents des institutions constitutionnelles, des ambassadeurs et chefs de mission diplomatique: «Puisse donc cette commémoration jubilaire devenir le creuset où les hommes et les femmes de ce beau pays qui est le nôtre viendront puiser les forces spirituelles indispensables à leur reconstruction intérieure et à l’édification de notre société!», a déclaré le Premier ministre.
La cérémonie n’a pas connu d’engouement comme par le passé: pas de spectateurs, trois tribunes d’honneur pavoisés aux couleurs nationales.
Sur les banderoles, on pouvait lire: «Hommage aux pères de l’indépendance», «Célébrons dans la paix le 60e anniversaire de notre souveraineté».
La cérémonie s’est déroulée en format réduit, à cause de la pandémie de la COVID-19. Elle n’a duré que près d’une heure.
Tout a commencé à 11h dès l’arrivée du Président de la République, accueilli par le chef d’Etat major général des Forces armées congolaises, le général de division Guy-Blanchard Okoi.
Les deux ont passé en revue les troupes, accompagnés par 21 coups de canon, comme le veut la tradition.
Le Premier ministre, chef du gouvernement, tout en faisant un bref rappel historique, a indiqué que l’autre moitié du siècle entamé il y a 3653 jours, a configuré un pays assoiffé de modernisation et de progrès, en surmontant tant d’épreuves du fait des hommes et de la nature. «Aujourd’hui, en pleine pandémie à coronavirus Covid-19 aussi imprévisible que foudroyante, sans jamais émousser notre joie, ce 15 août 2020 vient nous rappeler qu’il y eut un 15 août 1960.» Et d’ajouter: «La fête est là. Elle est dans nos cœurs. Elle est dans notre ardente volonté de cheminer vers les du progrès global. Elle est dans notre introspection fécondée collective où la mémoire reste l’alliée d’un avenir écrit en lettres d’or. Ce 15 août 2020, nous le dédions à l’évocation de ce que fut ce 15 août 1960, placé dans la dynamique des peuples qui ont toujours lutté pour leur liberté face aux forces obscurantistes, dominatrices et spoliatrices. C’est pourquoi les retours sur l’histoire sont indispensables à tous égards. Indispensables parce qu’ils permettent l’intelligence des événements actuels. Ils sont indispensables parce qu’ils fournissent des outils susceptibles d’aider à mieux appréhender les enjeux présents et à mieux affronter les défis de l’avenir.»
«(…) Le 15 août 1960, voici donc 60 ans, notre beau pays devient indépendant, ceci précédé par la proclamation de la République le 28 novembre 1958…L’héroïque lutte de notre peuple pour son émancipation politique, économique et socio-culturelle, puis un peu plus tard, sa participation active au combat pour l’abolition de l’apartheid – la forme la plus odieuse de la domination fondée sur la «race» demeurent, indiscutablement, au nombre des événements que l’histoire gravera dans le marbre de notre épopée nationale…Le temps passera, les âges succèderont aux âges, mais notre indépendance nationale restera pour les temps éternels une histoire vibrante dans la légende des siècles, une marque indélébile dans la mémoire collective, un souvenir impérissable pour la lignée infinie des générations à venir. Souvenir impérissable de nos vénérables aïeux et de nos illustres anciens, inspirateurs lointains pour les uns, protagonistes immédiats pour les autres, témoins oculaires des faits vécus pour la plupart», a rappelé Clément Mouamba. Tout en rendant un vibrant hommage aux «anciens qui ont concouru à l’événement aujourd’hui soixantenaire et qui ont contribué, à leur manière et dans le contexte qui fut le leur, au rayonnement précoce sur la scène internationale de la jeune République du Congo et sa distinction parmi les nations de cette Afrique, à peine affranchie du joug colonial.»
Le Premier ministre a indiqué qu’il n’est que justice de rappeler que le 15 août 1960, qui marquera la fin d’une époque, fut symbolisé par le discours d’André Malraux, ce grand homme de culture, auteur de l’un des plus grands chefs-d’œuvre littéraires du XXe siècle, ‘’La condition humaine’’, représentant du général de Gaulle à Brazzaville.
«Ainsi que vous nous l’avez toujours appris, monsieur le Président de la République, le Congo qui fait son devoir de mémoire, reste un pays qui croit à une Afrique renaissante, intégrée et prospère. Le Congo croit à une coopération pacifique et fraternelle avec tous les peuples du monde épris de paix, de justice et de liberté. C’est dans cet état d’esprit que nous fêtons ce soixantième anniversaire de notre indépendance…Si notre histoire nous sert de leçon, nous n’en sommes pas pour autant prisonniers et encore moins fatalistes. Soixante ans après l’indépendance, cet âge de la maturité nous commande de gagner de nouvelles conquêtes dans un monde en mouvement, voire ébullition de toutes sortes qui n’a pas fini de nous étonner et de nous révéler des nouveaux défis. Oui, notre indépendance politique, chèrement acquise, reste bien une condition nécessaire, mais pas suffisante car le Congo a compris qu’il doit éviter le piège infernal du sous-développement…C’est à juste titre que le projet de société du Président de la République, ‘’la marche vers le développement – Allons plus loin ensemble’’, nous indique le chemin à prendre. Il demeure une réponse conséquente et hardie pour affronter, la tête haute, les défis des temps présents, avec grande détermination, dignité et responsabilité à toute épreuve. Puisse donc cette commémoration jubilaire devenir le creuset où les hommes et femmes de ce beau pays, qui est le nôtre, oui les bonnes volontés et les bonnes âmes, viendront puiser les forces spirituelles indispensables à leur reconstruction intérieure et à l’édification de notre société! Cette société que nous voyons prospère, généreuse et libre», a-t-il ajouté. Avant d’énumérer quelques points importants que le Président de la République n’a de cesse rappeler lors des grandes occasions: «Il nous faut collectivement redoubler d’efforts: efforts pour préserver l’unité nationale, la paix et la sécurité du pays; efforts d’imagination et d’organisation dans tous les domaines qui comptent pour bâtir un pays prospère; efforts visant à la fois l’éducation permanente et l’accès du plus grand nombre aux nouvelles technologies; efforts pour une transformation qualitative des rapports sociaux; efforts pour l’amélioration des conditions de vie des populations; efforts pour la modernisation continue des villes et des campagnes, grâce à la décentralisation qui est devenue l’un de nos leitmotiv; efforts pour la lutte contre les antivaleurs; efforts pour la diffusion de la culture et la vulgarisation des loisirs sains, et j’en passe…»

Pascal AZAD DOKO

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A propos de l'auteur

Heure de Brazzaville

30 juin 2021 6 h 43 min

Editorial

Autorité de l’Etat

Faut-il se réjouir que la restauration, partout, de l’autorité de l’Etat soit érigée en mantra chez tous nos ministres, à commencer par le premier d’entre eux? Faut-il constater qu’il y a bien un déficit d’autorité dans un pays où les milliards peuvent changer de poche et ne procurer aucune remarque contre l’audacieux à la main leste? Faut-il s’étonner, s’affliger ou se désespérer que les plus beaux discours de l’Etat n’aient produit jusqu’ici que la ritournelle de la condamnation verbale?

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